IAC 2022 : coup de projecteur sur Eross, le dépanneur de l'espace

Lors du Congrès international d’astronautique (IAC) qui se tient cette semaine à Paris, un concept de dépanneur orbital a été sélectionné par la commission européenne en vue d'une démonstration en orbite en 2026. La mission Eross testera des technologies clés pour maintenir les orbites viables à l'heure des mégaconstellations.

A l’occasion du Congrès international d’astronautique (IAC) qui se tient cette semaine à Paris, la Commission européenne a annoncé avoir sélectionné la mission de démonstration en orbite Eross, proposée par Thales Alenia Space. Eross (pour "European Robotic Orbital Support Services") "est une mission pionnière de services conçue pour démontrer nos capacités robotiques en orbite, explique Sabrina Andiappane, à la tête du projet chez Thales Alenia Space. Pour cet exercice dont le lancement est prévu en 2026, le véhicule de service rejoindra son orbite spatiale avec son ‘satellite client’ afin d’y effectuer des opérations de rendez-vous et de capture en vue d’expérimenter nos capacités à ravitailler ou à changer les instruments d’un satellite."

"On dénombre quelque 5.000 satellites en orbite à ce jour, dont seulement 40% sont opérationnels"

L’entreprise franco-italienne a eu ces dernières années plusieurs demandes de services de maintenance en orbite, mails elle n’avait pas de solution à proposer jusque-là. C’est ainsi qu’est né le concept Eross, une sorte de garagiste spatial, même si cette appellation hérisse Sabrina Andiappane. Il n’empêche : il s’agit bien de faire à terme le plein en orbite d’un satellite, de lui changer des pièces défectueuses, de l'améliorer en lui implantant de nouveaux instruments ou logiciels et en fin de vie de le faire rentrer dans l’atmosphère pour les orbites basses ou en de le reléguer sur une orbite cimetière pour les satellites en orbite géostationnaire (à 36.000 km d'altitude)

Plus sérieusement, ce type de mission devient d'une grande nécessité aujourd’hui. "On dénombre quelque 5.000 satellites en orbite à ce jour, dont seulement 40% sont opérationnels, souligne Sabrina Andiappane. Les autres sont devenus des débris spatiaux, qui pourraient mettre en danger les futurs satellites. Il faut désormais faire de la maintenance." Pour cela, Eross est doté d’un bras robotique équipé d’outils, et notamment d’une pince et de capteurs. L’exercic[...]

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