Yahoo Actualités Une horde de “hooligans” sème le chaos à Dublin après une attaque au couteau
Les violences ont éclaté après que trois jeunes enfants et une femme ont été attaqués au couteau près d’une école primaire du centre de Dublin, en milieu de journée. Une fillette de 5 ans et la femme, âgée d’une trentaine d’années, ont été grièvement blessées et restaient hospitalisées vendredi.
“La police a arrêté un homme d’une cinquantaine d’années, blessé lui aussi, et a déclaré qu’elle ne recherchait pas d’autres suspects”, rapporte The Guardian. Les motivations de l’agresseur présumé restent inconnues, et son identité n’a pas été dévoilée.
Mais, “après l’attaque, des personnalités d’extrême droite ont commencé à répandre des rumeurs sur la nationalité du suspect” sur Internet, et notamment sur les réseaux sociaux, rapporte The New York Times. Elles ont ainsi réussi à convaincre les manifestants que l’homme était algérien – même si The Irish Times assure qu’il s’agit d’un “citoyen naturalisé irlandais”, vivant à Dublin “depuis vingt ans”.
“D’autres rumeurs ont été colportées, selon lesquelles le suspect voulait venger les enfants victimes des opérations d’Israël en Palestine”, ajoute The Daily Beast. “Bien qu’infondées” – la police a rapidement écarté la piste terroriste –, “ces spéculations ont enflammé les esprits et attiré des éléments violents sur le site” de l’attaque.
“Désinformation”
C’est ainsi qu’une “manifestation a commencé en début d’après-midi aux abords du cordon de police” et s’est “intensifiée au cours de la soirée”, explique RTÉ. “Une foule de 100 à 200 personnes, dont certaines portaient des foulards pour se couvrir le visage, ont insulté la police, avant que des affrontements n’éclatent avec la police antiémeute.”
“Les vandales d’extrême droite, enhardis par la désinformation, sont descendus dans les rues de la capitale, incendiant entre autres une voiture de police, un tramway et un bus à impériale”, relate pour sa part The Daily Telegraph.
Les manifestants ont également cassé les fenêtres d’un hôtel, car “la rumeur courait que le gouvernement irlandais hébergeait un groupe d’immigrants sans papiers dans l’établissement”, note El País.
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