En Hongrie, les théâtres réduisent la voilure pour passer l’hiver

Théâtres, musées, cinémas, sites historiques : la sphère culturelle européenne fait elle aussi les frais de la crise énergétique. En Hongrie, les théâtres sont particulièrement touchés. Pour survivre à l’hiver, ils doivent restreindre leur consommation d’énergie, voire provisoirement baisser le rideau, raconte un article du portail 24.hu.

Dans la capitale, Budapest, le Théâtre de la Gaieté (Vigszinhaz) et le Théâtre Katona “réduisent l’intensité lumineuse pendant les répétitions, ne remettent la pleine lumière que pendant les représentations et prévoient de diminuer le chauffage lorsque les troupes joueront en public”, indique le webmagazine. Des panneaux solaires “ont été installés sur le toit du Vigszinhaz” et le Théâtre Juranyi, autre salle budapestoise, “planifie la même chose d’ici la fin de l’année”.

Le Théâtre de la Gaieté envisage également de “changer sa chaudière” et d’“installer des paravents” comme isolant. Le Katona a “changé le système climatique de deux petites salles annexes du centre-ville” et “remplace la majorité de son système d’éclairage par des ampoules à économie d’énergie”. Au-delà de l’envolée des factures, les théâtres “ne bénéficient pas de l’encadrement des prix [de l’énergie], contrairement à la population”, et “peinent de plus en plus à trouver des fournisseurs, alors que ces derniers se battaient avant pour les alimenter”.

Interruptions et augmentations

Certaines salles doivent même cesser temporairement leur activité pour survivre. Le Théâtre Erkel, à Budapest, “fermera tout l’hiver”. Le Juranyi “s’arrêtera probablement un mois autour de la période des fêtes”. En région, le Théâtre Szigligeti, de Szolnok, dans le centre-est du pays, “s’arrêtera de décembre à février”. Celui de Szombathely, dans l’Ouest, “du 20 décembre au 30 janvier” et celui de Szekesfehervar, dans le Centre-Ouest, “pourrait s’interrompre en janvier-février”, énumère le site.

Fragilisés par l’explosion du prix de gaz et de l’électricité, les théâtres de Budapest qui restent ouverts renflouent leurs caisses comme ils peuvent. Le Vigszinhaz “augmente modérément ses tarifs, accroît le nombre de représentations des pièces les plus prisées et enlève de l’affiche celles qui marchent le moins”. Le Radnoti Szinhaz “élargit son cercle de mécènes” et “vend des costumes de scène”. La chargée de communication du Théâtre Katona est inquiète :

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