Hong Kong veut faire revenir les entreprises et les professionnels étrangers

Relancer l’attractivité de la ville après trois années de fermeture des frontières : tel était l’objet, le 19 octobre dernier, du premier discours de politique générale prononcé par John Lee, le nouveau chef de l’exécutif hongkongais, rapporte le Financial Times.

“Le gouvernement compte bien tout mettre en œuvre pour attirer les talents où qu’ils soient”, a-t-il assuré. Et d’abord en essayant de convaincre les Hongkongais qui ont quitté la ville de revenir. Une mission qui incombera particulièrement aux antennes commerciales de la ville installées à l’étranger, a précisé John Lee. Mais aussi en facilitant le retour des expatriés qui ont fui les confinements particulièrement stricts et les restrictions de voyage imposés par la politique sanitaire des autorités chinoises.

John Lee a ainsi annoncé une série d’avantages fiscaux dont l’objectif est de faciliter la vie aux professionnels étrangers. Les expatriés propriétaires d’un logement à Hong Kong qui deviendront par la suite résidents permanents – ce qui est possible au terme de sept ans de résidence régulière – se verront par exemple rembourser les taxes supplémentaires acquittées lors de l’acquisition du logement. Un nouveau visa de deux ans pourra être accordé aux professionnels hautement qualifiés – ceux dont le salaire dépasse l’équivalent de 325 500 euros par an ou ceux qui sont diplômés des 100 meilleures universités du monde. Les demandes de visa seront numérisées et un bureau “à guichet unique” sera créé pour faciliter la venue des expatriés qualifiés à Hong Kong.

En outre, un fonds spécial va être créé pour encourager les entreprises actives dans certains secteurs dits “stratégiques” – soit les biotechnologies, la santé ou encore l’intelligence artificielle – à se délocaliser à Hong Kong.

Autant de mesures qui ne semblent pas, pour le moment, avoir convaincu les marchés puisque au lendemain du discours de John Lee l’indice Hang Seng des sociétés cotées à la Bourse de Hong Kong a chuté de 3 %. En cause, explique le Financial Times, le maintien de restrictions sanitaires pour les voyageurs entrants et les règles de distanciation sociale encore en vigueur.

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