"Homme d'action", "visionnaire", "géant"... La gauche rend hommage à Jacques Delors

Les hommages pleuvent après l'annonce de la mort, ce mercredi 27 décembre, de l'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors à l'âge de 98 ans. L'espoir éphémère de la gauche française à la présidentielle de 1995 est décédé "ce matin à son domicile parisien dans son sommeil", a annoncé sa fille Martine Aubry, maire socialiste de Lille.

Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a rapidement réagi, saluant "un géant". "Enfant du siècle, il avait connu le pire et cherché à conjurer le malheur par la construction d'une paix durable", a-t-il écrit sur son compte X, anciennement Twitter. "Par son engagement syndical, ministériel et enfin à la tête de l'Europe, il nous lègue un héritage immense."

Hollande et Jospin "orphelins"

François Hollande a assuré dans un communiqué que Jacques Delors n'était pas un homme politique comme les autres". L'ancien président a ajouté que l'"intellectuel" allait laisser "tout ceux qui l'ont accompagné, comme [lui]-même, d'une certaine façon orphelins".

Soutenu par Jacques Delors durant l'élection présidentielle de 1995, Lionel Jospin s'est rappelé d'un "défricheur des questions économiques et sociales" qui "a marqué son époque". "Je suis fier d'avoir partagé avec lui beaucoup d'engagements."

Dans le même camp politique, Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat, a confié sur BFMTV que l'ancien ministre avait "marqué [s]on engagement, [s]a vie politique". "Une grande figure de l’arrivée de la gauche au pouvoir et un grand architecte de la construction européenne nous quitte ce soir. Respect infini", a-t-il ajouté sur X.

"Le père de l'euro"

L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal a elle rendu hommage au "père de l'euro", qui aurait pu être "un excellent président de la République", s'il n'avait pas renoncé en décembre 1994. "Ton engagement venu du syndicalisme, l’esprit de fraternité, t’ont donné la force d’une Europe qui était proche des peuples", a-t-elle ensuite adressé sur les réseaux sociaux.

Outre le PS, c'est toute la gauche qui s'est exprimée dans la foulée de l'annonce de la mort du Parisien de naissance. "Jacques Delors était un socialiste de la génération qui avait un idéal", a rappelé le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon. "Si éloigné qu'on ait pu être, je salue le militant et l'homme d'action qui agissait en pensant au bien commun."

De son côté, le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel a voulu retenir l'"intégrité" et la "droiture" d'un homme au "parcours de plusieurs décennies marqué par des engagements en faveur de l’Europe".

Un exemple que les personnalités politiques de gauche devraient suivre, selon le sénateur écologiste Yannick Jadot. "Nous pleurons un immense Européen, un "visionnaire pragmatique" pour qui notre Union était le grand projet politique qui continue de nous inspirer… à défaut d’être abouti." Il a conclu, sur son compte X: "C'est peu dire qu'aucun-e de ses successeurs ne l'a remplacé!"

Article original publié sur BFMTV.com

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