Hinge, l’appli de rencontre qui “cache les gens beaux”

“Swiper” à la recherche de l’amour est une activité qui amène son lot de frustrations. Beaucoup de personnes peuvent en témoigner : aux États-Unis, 30 % des adultes ont déjà utilisé une application de rencontre, rapporte Vox.

Sur Hinge, troisième app de rencontre la plus populaire du pays, derrière Bumble et Tinder, les utilisateurs résignés se contentent de peu. “Je n’aime pas [Hinge], mais ça marche un peu”, témoigne Bryce, 29 ans, qui habite à Kansas City, au média américain.

L’histoire de Hinge, résumée par Vox, ressemble à celle de beaucoup d’applications mobiles. Lancée en 2013, elle est devenue populaire en 2018.

Pour Nahal, 34 ans, Hinge est “l’application de tout le monde”, décrit-elle à “Vox”.. PHOTO HINGE
Pour Nahal, 34 ans, Hinge est “l’application de tout le monde”, décrit-elle à “Vox”.. PHOTO HINGE

Pour se démarquer de ses concurrents et notamment du géant Tinder, Hinge a tenté d’adopter un fonctionnement de réseau social. L’idée : faire en sorte que les utilisateurs s’attardent sur des profils réellement personnalisés.

L’application peine toutefois à tenir ses promesses. TikTok, X et Reddit regorgent de plaintes de cœurs brisés, las de chercher désespérément l’âme sœur sur Hinge, raconte Vox.

“Hinge cache les gens beaux”, “Hinge c’est l’enfer” : voici des cris de détresse qu’on peut lire sur les réseaux sociaux.

Car malgré leurs petites différences, “toutes les applications de rencontre se ressemblent”, regrette Alex dans Vox.

Leur gros défaut réside dans le principe même de leur fonctionnement, constate ce monteur vidéo new-yorkais. Elles poussent les utilisateurs à continuellement “swiper” des profils.

Travis Kelce et Taylor Swift s’embrassent après le Super Bowl LVIII à Las Vegas, le 11 février 2024. . PHOTO DOUG MILLS/THE NEW YORK TIMES
Travis Kelce et Taylor Swift s’embrassent après le Super Bowl LVIII à Las Vegas, le 11 février 2024. . PHOTO DOUG MILLS/THE NEW YORK TIMES

Dans ce cycle sans fin du “swipe”, trouver le bon profil relève donc souvent de la mission impossible.

Bryce ne cache pas sa frustration. Sur Hinge, les centres d’intérêt de “90 % des gens sont les Kansas City Chiefs [une équipe de football américain], les goldens retrievers et Taylor Swift”, se lamente-t-il.

Quant à Nahal, 34 ans, elle confie à Vox son dépit face au “super random” de ses “matchs”, c’est-à-dire leur côté très aléatoire.

Elle se souvient ainsi d’un ancien sportif qu’elle avait trouvé “un peu marrant”, sauf qu’il “avait l’air de n’avoir jamais ouvert un livre”. Nahal a tout de même voulu tenter l’expérience. Elle est sortie avec lui.

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