Hidalgo, Rousseau, Sarkozy... Le Prix de l'humour en politique complète sa liste de nommés

19 "petites phrases", prononcées involontairement ou non par des femmes et hommes politiques, ont été retenues par le jury du "Press club, humour, politique". La dernière gagnante du prix est Marlène Schiappa.

Qui succèdera à Marlène Schiappa ? L'an dernier, l'ancienne ministre chargée de la Citoyenneté a remporté le prix de l'humour en politique pour avoir déclaré "on ne va pas s'interdire les plans à trois", lorsqu'elle défendait son projet de loi visant à lutter contre la polygamie. L'auteur de la phrase jugée la plus drôle, de manière volontaire ou involontaire, sera choisi le 6 décembre prochain.

Après deux précédentes sélections de huit phrases en mars, et de six autres en juin, voici celles qui complètent la liste finale des concurrents retenus par ce jury, présidé par le journaliste Olivier de Lagarde (France Info):

Éric Coquerel, député LFI, dans Challenges le 1er octobre: "S'imaginer qu'on va remplacer Jean-Luc Mélenchon comme ça, c'est une vue de l'esprit. C'est comme se poser la question de qui va remplacer Jaurès."

Anne Hidalgo, maire de Paris, dans une confidence dévoilée par Gaspard Gantzer dans son livre et reprise par L'Obs le 1er septembre: "Tous les matins je me lève en me disant que tout le monde m'aime."

Douchka Markovic, conseillère écologiste de Paris, lors d'une séance du COnseil de Paris le 8 juillet: "Il y a à Paris des rats que je préfère nommer surmulots" et qu'elle qualifie "d'auxiliaire de la maîtrise des déchets."

Sandrine Rousseau, députée écologiste, à l'Assemblée nationale le 12 juillet: "Les SDF meurent plus de chaleur l'été que l'hiver."

Nicolas Sarkozy, à propos de la candidature de Valérie Pécresse à la présidentielle, dans Le Point du 3 novembre: "Ce n'est pas parce que tu achètes de la peinture, une toile et des pinceaux que tu deviens Picasso. Valérie Pécresse, elle a pris mes idées, mon programme et elle a fait 4,8%."

Huit autres phrases déjà retenues en mars

Gabriel Attal, alors porte-parole du gouvernement, sur France 2 le 22 février: "Emmanuel Macron aime le débat."

Bruno Gilles, ex-sénateur LR, dans Le Monde, le 13 février: "Lors de la précédente élection je suis descendu dans les égouts serrer la main des rats ; ça ne m’a pas fait gagner."

Anne Hidalgo, maire de Paris, candidate PS à la présidentielle, devant la Fédération des industries des équipements pour véhicules, le 14 mars: "Ça roule mieux, ça roule vraiment mieux à Paris."

Thierry Mariani, alors député européen du RN et porte-parole de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, dans Le Parisien, le 21 janvier: "Moi je ne change de parti que tous les 42 ans."

Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d’Île-de-France, candidate LR à la présidentielle, sur France 5, le 6 février: "Si je suis élue, je dirai à Vladimir Poutine que nous devons construire la paix en Europe."

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, candidat à la présidentielle, sur Twitter, le 9 février: "Les stations-service sont le seul endroit en France où celui qui tient le pistolet est aussi celui qui se fait braquer."

Thierry Solère, député LaREM, dans Le Parisien, le 21 févier : "Mon anatomie fait que si j’ai le cul entre deux chaises, je suis parfaitement assis". Le Parisien – 21/02/2022

Eric Woerth, président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, sur Sud Radio le 16 février: "Moi je n’ai jamais dit que je soutiens le 1er mandat d’Emmanuel Macron ; j’ai dit que j’allais soutenir le 2e."

Six phrases sélectionnées en juin:

Rachida Dati, ancienne ministre, maire du 7e arrondissement de Paris s’adressant à Anne Hidalgo au Conseil de Paris, le 31 mai: "Votre présence au Conseil de Paris est aussi anecdotique que votre score à la présidentielle."

Richard Ferrand, ancien président de l’Assemblée nationale, cité dans Le Canard enchaîné, le 22 juin: "Élisabeth Borne est formidable mais personne ne le sait."

Jean Lassalle, candidat à la présidentielle, sur BFMTV, le 1er avril 2022: "Je suis candidat car sinon je n’aurais pas su pour qui voter."

Edouard Philippe, ancien Premier ministre, maire du Havre à propos de Jean-Luc Mélenchon dans Sud Ouest, le 29 mai: "Il faut une certaine audace pour que quelqu’un qui a été battu à une élection où il était candidat puisse penser qu’il sera élu à une élection où il n’est pas candidat!"

Sandrine Rousseau, députée de Paris, citée par Madmoizelle, le 21 mars: "Je voudrais qu’il y ait une possibilité de délit de non-partage des tâches domestiques."

André Santini, ancien ministre, maire d’Issy-les-Moulineaux, dans Le Point, le 25 mars: "Mon parti soutient Valérie Pécresse parce qu’elle s’est engagée à prolonger la ligne 12 du métro jusqu’au pont de Meudon."

Article original publié sur BFMTV.com

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