“Heureux comme des Britanniques en France” 4/4

J’ai toujours adoré la France. Quand j’étais étudiante à l’université de Brighton, je traversais la Manche dès que possible, seule ou avec des amis. À l’époque, je disais que j’étais envoûtée par la France : fascinée par ces petits villages paisibles avec leurs maisons aux volets de bois et leurs magasins qui ferment à l’heure du déjeuner.

Déménager pour de bon a toujours été un objectif inatteignable. Mais quand j’ai emmené mon mari dans l’Aveyron, pour rendre visite à des amis lors d’un long week-end en 2015, nous avons décidé sur un coup de tête de réaliser ce rêve. Notre ami faisait de l’investissement locatif à Villefranche-de-Rouergue, une ville médiévale pratiquement dépourvue de touristes britanniques, et l’endroit était vraiment charmant avec ses petites maisons de ville sur le fleuve. Le loyer était tellement dérisoire que, dans un premier temps, nous avions imaginé garder notre appartement dans le sud de Londres comme point de chute.

Il nous a fallu trois mois pour nous installer – c’est à ce moment-là que nous avons décidé de vendre notre logement de Londres. Nous sommes locataires : une pratique très répandue en France, où l’accès à la propriété est moins une priorité qu’au Royaume-Uni.

“Villefranche est une ville typiquement française, très préservé et très isolée aussi. Ce n’est pas un point de passage obligé pour aller d’une ville à une autre.”

Ce qui a ses inconvénients, notamment pour la langue. Ni moi ni mon mari ne parlions français à notre arrivée. Depuis, nous avons fait des progrès – il peut discuter avec le garagiste, et je me débrouille pour les conversations du quotidien –, mais nous sommes tous les deux loin d’être bilingues.

Il y a toujours quelqu’un pour nous aider si vraiment nous ne comprenons rien. Le seul hic, c’était que personne ne nous avait préparés aux exigences administratives.

Mon fils avait 5 ans quand nous avons emménagé, et il a été très compliqué de l’inscrire à l’école, parce qu’il n’y avait pas de communauté d’expats sur place pour nous baliser le chemin. D’autant plus que chaque ville a ses propres règles, notamment en matière d’inscription.

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