Elles ont marqué les JO: l'Algérienne Hassiba Boulmerka, la foulée fière, la tête haute

Le 8 août 1992 à Barcelone, Hassiba Boulmerka a offert la première médaille d’or de l’histoire à l’Algérie sur 1 500 mètres. À l’époque, son pays était confronté à la montée de l’intégrisme islamique.

Avec son débardeur et son short verts, la couleur de l’espoir, Hassiba Boulmerka s’est offert le titre olympique après avoir remporté son premier titre mondial au Japon l'année précédente. 1992 restera dans la mémoire collective algérienne comme l’année des possibles, alors que le pays est marqué par un épisode de violence qui va durer dix ans et faire entre 150 000 et 200 000 victimes.

Une bouffée d’oxygène pour la population algérienne

Cette « décennie noire » vaudra à l’athlète d’être pointée du doigt par les islamistes du GIA (Groupe islamique armé) qui lui reprochent de ne pas avoir porté de voile lors de sa course. Hassiba Boulmerka, qui fut une bouffée d’oxygène pour la population algérienne le temps des Jeux, est contrainte à l’exil, sa famille est menacée. À son retour en Algérie, elle sera placée sous protection policière jusqu’en 2007.

Avant les JO de Rio en 2016, Hassiba Boulmerka a avoué avoir en tête « chaque centimètre de sa course ». Pour elle, apporter en tant que femme la première médaille de l’Algérie dans une société arabo-musulmane avait un sens. Pourtant, Hassiba Boulmerka n’a jamais fait de politique. « Je suis trop honnête pour faire une bonne politicienne. En politique, il faut accepter les virages. »


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