Haïti poursuit sa lente descente en enfer

Depuis plusieurs semaines, Haïti s’enfonce dans le chaos. La capitale Port-au-Prince est presque entièrement tombée entre les mains des gangs. Sans Parlement, sans président (assassiné en juillet 2021) et avec un gouvernement intérimaire qui a présenté sa démission sous la pression notamment des États-Unis, le pays vit une situation anarchique. Les diplomates et ressortissants étrangers ont commencé à quitter Haïti, tout comme des dizaines de milliers de personnes, à la recherche d’une meilleure vie ailleurs. Comment en est-on arrivé là ? Quels événements ont-ils mené à la crise aiguë que le pays de 11,5 millions d’habitants traverse actuellement ? Éléments de réponse.

Un pays touché par une crise « multidimensionnelle »

S’interroger sur les causes du chaos et du déchaînement de violences qu’Haïti connaît, oblige à se pencher sur la question du vide institutionnel. Comme l’écrit l’économiste Thomas Lalime dans Le Nouvelliste, c’est l’absence totale de structures politiques solides qui a conduit le pays au bord du précipice. Si le pays connaît depuis près de quarante ans une instabilité politique chronique, jamais dans l’histoire récente ne s’est produit un tel vide institutionnel auquel s’ajoute une absence totale de contre-pouvoir.

De la dictature des Duvalier à l’assassinat de Jovenel Moïse


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