Hélène Geoffroy : « Les jeunes sont convaincus d’une forme d’impunité »

En dépit de la mobilisation de 40 000 policiers et gendarmes, les violences faisant suite à la mort de Nahel à Nanterre, le 27 juin, se sont propagées dans toute la France, touchant des villes moyennes jusqu'alors épargnées. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des bâtiments publics ont encore été vandalisés et des commerces ont été pillés. Selon le ministère de l'Intérieur, au moins 667 personnes ont été interpellées et 249 policiers et gendarmes ont été blessés.

Maire de Vaulx-en-Velin, qui a connu des émeutes en octobre 1990 à la suite d'un drame similaire, la socialiste Hélène Geoffroy explique comment sa ville gère au mieux les violences urbaines depuis. Elle dénonce les réactions politiques dogmatiques qui jettent de l'huile sur le feu et défend haut et fort la création d'un procureur et d'un parquet spécialisés pour traiter des affaires mettant en cause les forces de l'ordre.

Battue lors du congrès des socialistes à Marseille, Hélène Geoffroy, qui organise les journées d'été de son courant Debout les socialistes ces 1^er et 2 juillet à Lyon, revient également sur l'avenir de son parti, qu'elle a choisi de ne pas quitter. Sans ambition présidentielle, l'élue locale réussit le tour de force d'y faire venir François Hollande, Bernard Cazeneuve, Nicolas Mayer-Rossignol mais aussi Olivier Faure… Elle espère en finir avec les petites phrases assassines qui empêchent son camp de construire un projet. « Rassembler la famille socialiste et faire renaître un dialog [...] Lire la suite