Hélène Carrère d'Encausse « se voulait optimiste dans sa manière de penser la Russie »

L'historienne et académicienne Hélène Carrère d'Encausse dans la bibliothèque de l'Académie, le 1er décembre 2016.  - Credit:Eric Feferberg/AFP
L'historienne et académicienne Hélène Carrère d'Encausse dans la bibliothèque de l'Académie, le 1er décembre 2016. - Credit:Eric Feferberg/AFP

Hélène Carrère d'Encausse, décédée samedi 5 août à 94 ans, avait publié, depuis une cinquantaine d'années, plus d'une vingtaine d'ouvrages consacrés à la Russie ou à l'URSS, un territoire dont ses parents étaient originaires, du moins sur ses marges, puisque son père était géorgien et sa mère avait aussi du sang allemand.

Le Point a demandé à une autre grande historienne de la Russie, Marie-Pierre Rey, l'autrice notamment de la Russie face à l'Europe, d'Ivan le terrible à Vladimir Poutine, d'évaluer cet apport à cette discipline de la secrétaire perpétuelle de l'Académie française.

Née en 1961, Marie-Pierre Rey l'avait rencontrée en 1981. Hélène Carrère d'Encausse venait d'être élue professeure à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne et elle fut l'une de ses étudiants de maîtrise. « Son séminaire, qui portait sur la politique extérieure soviétique, était lumineux, se souvient-elle, et il m'influença beaucoup dans mes propres recherches. Je lui dois le sujet de ma maîtrise, qui portait sur le pacte franco-soviétique (Laval-Molotov) de 1935, et plus tard le sujet de ma thèse, qui fut consacrée aux relations franco-soviétiques sous de Gaulle et Pompidou. C'est sur ces thématiques de politique extérieure que nous aimions échanger et aussi sur nos travaux en cours et à venir. »

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