Guerre en Ukraine: la Russie affirme avoir mené des exercices de défense antiaérienne près de Moscou

Moscou se prépare. La Russie a annoncé ce samedi avoir mené des exercices de défense antiaérienne dans la région de Moscou, pour protéger ses infrastructures essentielles en cas d'"attaques aériennes", sur fond de conflit avec l'Ukraine.

"Plus de 150 soldats" ont participé

"Des exercices ont été organisés dans la région de Moscou, avec le personnel de la brigade de missiles antiaériens du district militaire occidental, pour repousser les attaques aériennes contre d'importantes infrastructures militaires, industrielles et administratives", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Selon le ministère, les soldats russes qui ont participé à ces entraînements se sont formés à l'utilisation de "missiles antiaériens S-300".

Au total, "plus de 150 soldats et plus de 30 pièces d'armes, d'équipements militaires et spéciaux ont participé" à ces exercices, a indiqué la même source. La Défense russe n'a toutefois pas précisé quand ces exercices avaient eu lieu.

Des systèmes de défense déjà installés à Moscou

À la question de savoir si la Russie craignait que Moscou ne soit une cible, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait refusé vendredi de répondre, renvoyant la question au ministère de la Défense.

La Russie a déjà installé des systèmes de défense antiaérien sur les toits de sa capitale cette semaine et au début du mois de janvier. Le ministère de la Défense et le département de l'Éducation sont notamment équipés.

Des livraisons de missiles longue portée attendues par Kiev

Les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suède et le Danemark ont déjà fait des annonces individuelles de nouvelles livraisons substantielles d'armes au pays, dont des blindés et des missiles à longue portée et de haute précision.

Washington a promis jeudi de fournir 90 blindés de transport de troupes Stryker et 59 véhicules blindés légers Bradley, dans le cadre d'une nouvelle tranche d'aide, après avoir déjà annoncé la livraison de 50 autres Bradley une semaine plus tôt et la France des chars de combat légers AMX-10 RC.

Le Kremlin avait délivré un message sous forme de menace jeudi, en amont de la réunion des alliés de l'Ukraine en Allemagne pour coordonner les aides militaires envoyées à Kiev. Moscou avait prévenu que l'envoi d'armes longue portée donnerait un "nouveau palier qui ne promettrait rien de bon pour la sécurité européenne" au conflit.

Article original publié sur BFMTV.com