Guerre en Ukraine : en Crimée, le QG de la marine russe en feu après une frappe de missile ukrainien
GUERRE EN UKRAINE - Au moment ou l’Ukraine s’efforce de regagner du terrain en Crimée, la Russie a accusé Kiev d’avoir lancé une frappe de missile sur le QG de la marine russe en Mer noire ce vendredi 22 septembre.
Après cette frappe qui a déclenché un incendie au siège de la flotte russe situé à Sébastopol, le bilan des victimes est « en train d’être établi » a précisé le responsable du district administratif de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaïev.
« Cinq missiles ont été abattus par la défense antiaérienne. Le bâtiment historique du quartier général de la flotte de la mer Noire a été endommagé par l’attaque. Selon les informations disponibles, un militaire a été tué », a également fait savoir sur Telegram le ministère russe de la Défense.
Wow. Un missile Storm Shadow ukrainien à frappé le quartier général de la flotte russe en Mer Noire à Sébastopol, dans la Crimée occupée par la Russie.
Les frappes aériennes sur la ville se poursuivent.
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HQs of the Black Sea Fleet of the Russian Federation in Sevastopol after Ukrainian missile strike. pic.twitter.com/HMvMJVYfgN
— Clash Report (@clashreport) September 22, 2023
Mikhaïl Razvojaïev précise par ailleurs que « la lutte contre l’incendie dans le quartier général de la flotte se poursuit ».
La mort d’un militaire russe démentie
Après ces frappes, des débris étaient visibles sur plusieurs centaines de mètres à Sébastopol, et certains sont d’ailleurs tombés à proximité d’un théâtre de la ville sous contrôle russe.
Parmi les victimes déjà recensées, la Russie avait dans un premier temps annoncé la mort d’un militaire russe, avant de raviser. Selon un communiqué de presse cité par AP et la BBC, le ministère de la Défense russe précise désormais qu’il est porté disparu. En revanche, Mikhaïl Razvozhayev assure qu’aucun blessé n’a été constaté à l’extérieur du QG de la marine.
« Ça a commencé », réagit une résidente de la Crimée, en ukrainien !
Un missile Storm Shadow a frappé à l’instant le quartier général de la flotte russe en Mer Noire à Sébastopol.
Merci la France 🇫🇷🇬🇧🇺🇦
La Crimée - c’est l’Ukraine.
L’armée d’occupation russe sera évincée. pic.twitter.com/MkjTRBr7jF— Cyrille Amoursky (@AmourskyCyrille) September 22, 2023
De crainte d’une nouvelle attaque ukrainienne, le responsable du district administratif de Sébastopol avait d’abord appelé les habitants se trouvant près du QG de la flotte à « rester à l’intérieur des bâtiments », avant de finalement lever l’alerte en début d’après-midi.
Après cette lourde attaque contre la Russie, les autorités russes ont également fait état d’une cyberattaque « sans précédent » contre les fournisseurs d’accès à internet en Crimée. « Nous sommes en train de réparer les pannes d’internet dans la péninsule », a affirmé sur Telegram Oleg Krioutchko, un conseiller du dirigeant installé par la Russie dans la péninsule.
Toutefois, aucun lien entre cette cyberattaque et les frappes ukrainiennes n’a été clairement établi à ce stade par la Russie ou l’Ukraine.
Défaillance russe
Au cœur du dispositif militaire russe pour son offensive contre l’Ukraine dans cette région, la ville de Sébastopol et le QG de la marine visé ce vendredi servent à la fois de centre d’approvisionnement des troupes russes dans le sud de l’Ukraine et de base de lancement de missiles.
Annexée depuis 2014 par Moscou, la Crimée est un territoire clé pour l’Ukraine comme pour la Russie. Raison pour laquelle les forces armées ukrainiennes veulent à la fois perturber la chaîne logistique russe et mettre fin à la mainmise militaire de la Russie sur la mer Noire.
Kiev a d’ailleurs multiplié ces dernières semaines les frappes de drones et de missiles dans la région, revendiquant la destruction de systèmes de défense antiaérienne, d’un chantier naval et de deux navires.
De récentes réussites militaires qui attestent des difficultés rencontrées par le Kremlin avec son système de défense antiaérienne, alors que la contre-offensive ukrainienne se poursuit en ciblant prioritairement les lignes d’approvisionnement russes et les centres de commandement loin derrière la ligne de front.
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