Guerre de Sept Ans : des lettres d'amour de soldats français révèlent leurs secrets

Ses mots d’amour ne sont jamais arrivés à destination. En pleine guerre de Sept Ans (1756 à 1763), des lettres écrites par des épouses, des parents ou des frères et sœurs et destinées aux marins français ont été saisies par la Royal Navy britannique. Aujourd’hui, 265 ans après leur rédaction, ces missives ont été ouvertes et étudiées par les historiens britanniques, rapporte l’université de Cambridge.

Les lettres ont été écrites entre 1757 et 1758. À cette époque, des milliers de marins français furent capturés et emprisonnés par les Britanniques. Certains sont morts, mais beaucoup furent libérés à la fin des combats.

C’est le professeur Renaud Morieux, de la faculté d'histoire de l'université de Cambridge et du Pembroke College, qui s’est vu confier la lourde tâche de les lire et les décortiquer. De longs mois ont été nécessaires pour décoder les 102 lettres retrouvées. Un travail qu’il décrit dans la revue Annales Histoire Sciences Sociales. “Il y avait trois piles de lettres maintenues ensemble par un ruban. Les lettres étaient très petites et scellées, alors j'ai demandé à l'archiviste si elles pouvaient être ouvertes et il l'a fait. J'ai réalisé que j'étais la première personne à lire ces messages très personnels depuis qu'ils ont été écrits. Les destinataires n'ont pas eu cette chance. C'était très émouvant”, témoigne-t-il.

Les lettres étaient conservées aux Archives nationales de Kew à Londres. Elles “parlent d'expériences humaines universelles ; elles ne sont pas propres (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite

Les "soldats fantômes" de la bataille d'Edgehill, des combattants anglais officiellement reconnus comme tels il y a quatre siècles
Les "soldats fantômes" de la bataille d'Edgehill, des combattants anglais officiellement reconnus comme tels il y a quatre siècles
Le scoutisme en France, pas juste une histoire de religion
Le scoutisme en France, pas juste une histoire de religion
Discours du trône : ce qu'il faut savoir sur ce rituel de la vie parlementaire britannique