La guerre sans-merci de Blur contre Oasis

Damon Albarn et Liam Gallagher sur la couverture du magazine NME en 1995.  - Credit:NME
Damon Albarn et Liam Gallagher sur la couverture du magazine NME en 1995. - Credit:NME

En 1995, l’Angleterre résonne d’une nouvelle guerre fratricide qui fait passer la bataille entre les Stones et les Beatles dans les années 1960 pour une querelle d’écoliers… Le conflit oppose deux chars d’assaut de la musique britannique. Au sud, le groupe Blur, porte-étendard de la « Britpop », ce mouvement de jolis garçons en polos Fred Perry et blousons Harrington qui replaça l’Angleterre, victime du grunge américain, à l’épicentre du rock, avec leur irrésistible ritournelle disco-pop « Girls & Boys ». Au nord, le groupe Oasis des frères Gallagher, des prolos sauvages, mal élevés, furieusement rock’n’roll, fraîchement débarqués de Manchester, en tête des charts depuis mai avec leur single « Some Might Say ».

Derrière cette sombre histoire se cache Alan McGee, le diabolique patron de Creation Records, le label d'Oasis. Il a tout avoué au Point : « En mai 1995, j'ai organisé une fête au Mars Bar, à Covent Garden, un quartier chic de Londres, pour célébrer le fait qu'Oasis était numéro un. J'ai invité Blur, car leur chanteur Damon Albarn et moi, on est tous les deux supporteurs de l'équipe de foot de Chelsea. À force de se croiser à des matchs, on est devenus amis. Noel et Liam étaient furieux quand ils ont su qu'ils venaient, mais je payais pour la soirée, alors personne ne pouvait les enlever de la liste ! Pour être tout à fait honnête, je ne pensais pas que la situation dégénèrerait autant… »

Quand Damon arrive ce soir-là, avec sa gueule d'ange et son pet [...] Lire la suite