Guerre Israël-Hamas: une trêve de quatre jours entre en vigueur ce vendredi matin

Une trêve de quatre jours entre le Hamas et Israël devant permettre la libération d'otages retenus dans la bande de Gaza en échange de prisonniers palestiniens est entrée en vigueur officiellement vendredi 24 novembre à 7 heures locales.

Peu après l'entrée en vigueur supposée de cette trêve, une source israélienne a toutefois affirmé à BFMTV qu'elle n'avait pas été respectée par le Hamas. Malgré l'accord, des tirs de roquettes auraient visé des villages israéliens ce vendredi matin, selon cette même source.

Notre reporter à Sdérot, en Israël, a aussi constaté des frappes israéliennes sur la bande de Gaza quelques minutes après le début supposé de la trêve.

50 otages libérés contre 150 prisonniers palestiniens

Cette "pause humanitaire" négociée sous la houlette du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis intervient alors que la guerre entre Israël et le Hamas est entrée dans son 49e jour.

Les premières libérations d'otages (13 femmes et enfants) sont attendues aux alentours de 16 heures. Au total 50 otages doivent être libérés contre 150 prisonniers palestiniens le temps de cette trêve.

L'entrée en vigueur de cette trêve, initialement prévue jeudi, avait été repoussée à vendredi matin.

Une liste de 300 Palestiniens susceptibles d'être libérés

Israël a diffusé une liste de 300 Palestiniens susceptibles d'être libérés au total, comptant 33 femmes et 267 jeunes de moins de 19 ans. Parmi ces détenus, 49 sont membres du Hamas. "Nous avons posé comme condition que (...) les prisonniers femmes et enfants palestiniens" soient libérés "par ordre d'ancienneté" en détention, a déclaré Bassem Naïm, haut cadre du Hamas.

Les autorités israéliennes doivent, elles, recevoir la veille au soir de chaque libération la liste des otages devant être relâchés le lendemain.

Israël assure ne pas "arrêter" la guerre

La communauté internationale a salué l'accord de trêve, y voyant un premier pas vers un éventuel cessez-le-feu durable. En Israël, le gouvernement et l'armée se sont engagés à "poursuivre" les combats afin "d'éliminer" le Hamas au terme de cette trêve renouvelable.

"Nous n'arrêtons pas la guerre. Nous continuerons jusqu'à la victoire", a affirmé le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi.

"Prendre le contrôle du nord de la bande de Gaza est la première étape d'une longue guerre et nous nous préparons pour les prochaines phases", a précisé le porte-parole de l'armée Daniel Hagari.

Mais cette trêve "ne peut pas seulement être une pause", a déclaré l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, appelant à l'utiliser pour empêcher la reprise des combats dans la bande de Gaza.

La guerre a été déclenchée par l'attaque d'une ampleur et d'une violence inédites dans l'histoire d'Israël menée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien. Selon les autorités, 1.200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées et environ 240 personnes enlevées le jour de l'attaque.

Entrée de l'aide humanitaire

En représailles, Israël, qui a promis "d'anéantir" le Hamas, bombarde sans relâche la bande de Gaza, où 14.854 personnes ont été tuées, dont 6.150 enfants, selon le gouvernement du Hamas.

Les bombardements ont dévasté le territoire palestinien et provoqué une grave crise humanitaire selon l'ONU, avec notamment le déplacement d'environ 1,7 million des 2,4 millions d'habitants de Gaza, où l'aide entre au compte-gouttes. La trêve permettra l'entrée d'un "plus grand nombre de convois humanitaires et d'aide, y compris du carburant" qu'actuellement, selon le Qatar.

Mais elle reste "insuffisante" pour faire entrer l'aide nécessaire à Gaza, ont souligné des ONG internationales, réclamant un véritable cessez-le-feu.

Article original publié sur BFMTV.com