Guerre Israël-Hamas: Netanyahu réaffirme son refus d'un contrôle palestinien sur Gaza et irrite les Occidentaux

Des déclarations qui agacent. Alors que des acharnés se poursuivent ce dimanche dans la bande de Gaza et tandis qu'Israël a mené des opérations en Cisjordanie, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ayant réaffirmé son opposition à une "souveraineté palestinienne".

Israël doit "s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace" et cette exigence "contredit la demande de souveraineté palestinienne", a-t-il expliqué lors d'un entretien téléphonique vendredi avec le président américain Joe Biden, selon le bureau du Premier ministre.

Jeudi déjà, Benjamin Netanyahu avait affirmé qu'Israël devait contrôler la sécurité de "l'ensemble du territoire situé à l'ouest du Jourdain", englobant la Cisjordanie occupée et Gaza.

"Décevant"

Ce dimanche, le ministre britannique de la Défense Grant Shapps a jugé dimanche "décevant" que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait affirmé son opposition à une "souveraineté palestinienne" à Gaza.

"Il est décevant d'entendre cela de la part du Premier ministre israélien", a déclaré Grant Shapps sur Sky News, ajoutant que, pour le Royaume-Uni ,"il n'y a pas d'autre option" qu'une solution à deux Etats pour résoudre le conflit dans la région.

Pour sa part, le nouveau ministre des Affaires étrangères français, Stéphane Séjourné, a martelé sur X que "les Palestiniens ont le droit à la souveraineté et à un État" et que "la France restera fidèle à son engagement pour atteindre ce but."

"Beaucoup de travail"

Pour sa part, Joe Biden "croit toujours à la perspective et à la possibilité" d'un Etat palestinien, mais "reconnaît qu'il faudra beaucoup de travail pour en arriver là", avait indiqué la Maison Blanche après l'échange téléphonique.

"L'illusion que Biden prêche en faveur d'un Etat de Palestine (....) ne dupe pas notre peuple", a réagi samedi le Hamas, classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a pour sa part affirmé que "le droit du peuple palestinien" à un Etat devait être "reconnu par tous" et que tout "déni" était "inacceptable".

L'attaque sanglante du mouvement islamiste a entraîné la mort de 1.140 personnes le 7 octobre 2023, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens. Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza, dont une centaine libérée fin novembre.

Article original publié sur BFMTV.com