Guerre Israël-Hamas : à Gaza, le risque de famine est « immédiat », alerte l’ONU

La nourriture et l’eau sont « quasi inexistantes » à cause de l’armée israélienne qui empêche l’entrée de carburant dans la bande de Gaza.

L’ONU tire une fois de plus la sonnette d’alarme. Son agence de lutte contre la faim (le programme alimentaire mondial, PAM) a alerté le monde ce jeudi 16 novembre quant au « risque immédiat de famine » à Gaza, où nourriture et eau sont « quasi inexistantes ».

Gaza : Israël poursuit son raid dans l’hôpital al-Chifa, le point sur cette opération militaire

« Avec l’hiver qui approche à grands pas, les abris précaires et surpeuplés, ainsi que le manque d’eau potable, les civils sont confrontés à un risque immédiat de famine », a déclaré dans un communiqué la directrice exécutive de l’agence onusienne basée à Rome, Cindy McCain.

Cette pénurie de denrées est liée au manque de carburant ajoute-t-elle : « Même si des camions sont arrivés d’Égypte et ont pu décharger leur cargaison à Gaza mardi, les vivres n’ont pas atteint les civils dans les refuges à cause de la quantité insuffisante de carburant disponible pour les véhicules de distribution. »

Les autorités israéliennes empêchent l’entrée de carburant dans la bande de Gaza. Elles estiment que c’est un produit à haut risque à usage double - civil et militaire - qui pourrait profiter au Hamas, le groupe considéré comme terroriste par l’UE, Israël et les Etats-Unis à l’origine des attaques contre Israël le 7 octobre.

Communications coupées

À l’hôpital Al-Chifa, fouillé de fond en comble par Israël qui affirme que le Hamas utilise l’établissement pour opérer en cachette, le manque de nourriture est pointé du doigt par les médecins. « Il n’y a plus d’eau, plus de nourriture, plus de lait pour les enfants et les bébés... la situation à l’hôpital est catastrophique », insistait le directeur Mohammed Abou Salmiya lundi.

« Nous n’avons ni électricité ni eau potable ni nourriture (...) Des milliers de femmes, d’enfants, de malades et de blessés sont en danger de mort », a renchérit à l’AFP le porte-parole du ministère du Hamas, Ashraf al-Qidreh, ce jeudi.

En parallèle, le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a indiqué que les communications étaient à nouveau « totalement coupées » avec la bande de Gaza. Encore une fois, c’est à cause du manque de carburant.

À voir également sur Le HuffPost :

Pascal Praud s’explique après une archive de CNews sur les Palestiniens partagée sur les réseaux sociaux

Guerre Israël - Hamas : Tsahal affirme avoir pris le « contrôle opérationnel » du port de Gaza

VIDÉO - Israël annonce avoir pris le contrôle du port de Gaza