Guerre Israël-Hamas : Patrick Bruel et Enrico Macias à la manif parisienne pour la libération des otages

Patrick Bruel à la tribune lors de la manifestation pour la libération des otages israéliens le 7 avril 2024.
THOMAS SAMSON / AFP Patrick Bruel à la tribune lors de la manifestation pour la libération des otages israéliens le 7 avril 2024.

MANIFESTATION - Se rassembler pour se souvenir. Quelque 1 500 personnes ont manifesté à Paris ce dimanche 7 avril, six mois après l’attaque sanglante du Hamas contre Israël, « pour la libération des otages » israéliens détenus à Gaza, a-t-on appris auprès de la préfecture de police.

Six mois de guerre à Gaza : ce que l’on sait des otages toujours détenus par le Hamas

Réunis en fin d’après-midi au Trocadéro, face à la tour Eiffel, les manifestants, rassemblés à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), ont scandé à plusieurs reprises « Libérez les otages ». Certains tenaient des pancartes sur lesquelles était écrit : « Votre silence est assourdissant ».

À la tribune, plusieurs personnalités dont Enrico Macias et Patrick Bruel. « Je suis là pour demander à tous les Français la libération des otages sans condition et le plus vite possible », a lancé le premier à la foule. « Nous avons traversé dans notre histoire des événements tragiques (...). Mais nous allons nous en sortir », a-t-il ajouté. « Six mois que ces personnes sont détenues, sont martyrisées, violées. On est là pour elles, on espère un retour », a également déclaré le second.

129 otages encore aux mains du Hamas

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël qui a entraîné la mort de 1 170 personnes en Israël, en majorité des civils tués le jour même, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

Plus de 250 personnes ont été enlevées pendant l’attaque et emmenées à Gaza où 129 sont toujours détenues, parmi lesquelles 34 sont mortes, selon des responsables israéliens.

« Libérez les otages, c’est cela que l’ONU doit exiger », a lancé face à la foule la vice-présidente du Crif, Nathalie Cohen-Beizermann. « Notre cri, c’est d’exiger la liberté pour nos frères et sœurs martyrisés. Cette guerre pourrait se terminer demain si le Hamas libère les otages », a-t-elle affirmé. « Parler de famine à Gaza c’est croire les terroristes qui glorifient la mort », a-t-elle encore estimé.

Des rassemblements à Berlin et Londres

En représailles à l’attaque du Hamas, l’armée israélienne a lancé une campagne de bombardements aériens intenses sur la bande de Gaza, suivie d’une offensive terrestre, qui ont fait 33 175 morts, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.

Une vingtaine de soignants français, dans une tribune envoyée à l’AFP, ont ainsi dénoncé dans l’évènement du Crif « une manifestation de soutien à l’armée israélienne ». « Nous sommes témoins et avons les preuves audio-visuelles et écrites des exactions commises à l’égard des civils » à Gaza « relevant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité », ont-ils insisté dans ce texte.

Des rassemblements se sont également tenus dans plusieurs capitales européennes. À Londres, où 200 manifestants étaient présents, Ayala Harel, 59 ans, dont l’oncle Michel Nisembaum est toujours otage a appelé « le monde à aider ». « Tout le monde doit mettre la pression sur le Hamas. C’est très simple », a-t-elle observé. Ils étaient également 200 à Berlin, agitant des drapeaux israéliens et brandissant des photos d’otages.

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