Guerre d'Algérie : "J'ai vu l'horreur de la torture"

"Encore maintenant, je fais des cauchemars. Demandez à ma femme ! La nuit, je me réveille en sursaut. J’ai sauté du lit et j’ai renversé la table de chevet, je suis à terre. Je ne supporte pas non plus les pétards. Soixante ans après, les souvenirs de ce que j'ai vécu en Algérie sont profondément ancrés en moi.

En janvier 1959, je débarque en bateau avec 600 autres jeunes. Je suis là sans vouloir l’être. J’ai 24 ans, j’enseigne dans un collège rural de la Sarthe. Adhérant au Parti communiste et à la Fédération de l’Éducation nationale, je suis également membre du Mouvement de la paix. J'ai participé à des manifestations contre les "opérations guerrières" menées de l’autre côté de la Méditerranée. Mes prises de position sont connues de la hiérarchie militaire, ce qui m’empêche d’obtenir le rang d’officier. Je suis donc affecté comme secrétaire-comptable à la base française d’Aflou dans le djebel Amour, une région montagneuse à l'intérieur du pays. Les conditions de vie sont spartiates. Nous sommes une trentaine entassés dans un baraquement en planches. L’hiver, il fait très froid. Les températures descendent à -12°C. L’été, nous vivons dans une fournaise poussiéreuse. Les odeurs sont insupportables".

"J’apprends très rapidement que la torture est pratiquée par le 2e bureau. L’un de mes camarades y est affecté. Je lui demande d’y assister. Cela peut sembler étrange, mais pour moi, il est vital d'en être témoin pour l’écrire et le raconter. Au total, j’ai vu deux personnes se faire (...)

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