Grimes a un avis sur la musique générée par IA qui risque de surprendre

La chanteuse canadienne Grimes se montre enthousiaste à l’utilisation des intelligences artificelles dans la musique.
La chanteuse canadienne Grimes se montre enthousiaste à l’utilisation des intelligences artificelles dans la musique.

TECHNOLOGIE - « Sentez vous libre d’utiliser ma voix ». La chanteuse Grimes, ex-compagne d’Elon Musk avec qui elle partage la garde de leurs deux enfants, a un avis sur la musique générée par Intelligence Artificielle (IA) qui risque de surprendre plus d’un artiste.

« Je diviserais mes droits d’auteur à 50 % avec n’importe quelle IA qui utilise ma voix pour en faire une bonne chanson. Tout comme je le ferais pour n’importe quel artiste avec lequel je collabore », a ainsi écrit Grimes sur Twitter.

Grimes considère même que « c’est cool d’être fusionnée avec une machine » et apprécie l’idée d’une « ouverture sans limite de tous les arts et à une suppression des droits d’auteur ».

La chanteuse réagissait notamment à un article du New York Times portant sur le faux duo de Drake et The Weeknd, généré par une IA. Il y a une dizaine de jours, une vidéo avec des voix semblant bien être celles des deux chanteurs, est devenue virale sur Twitter et TikTok. Le morceau intitulé Heart on My Sleeve a été écouté des millions de fois sur les plateformes de streaming.

Avant d’en être retiré à la demande d’Universal Music Group, le label de musique représentant les deux artistes, pour violation de droits d’auteur. De fait, il ne s’agissait pas d’un vrai morceau des artistes, mais bien d’une œuvre créée par une intelligence artificielle à la demande d’un internaute anonyme connu sous le pseudo Ghostwriter977.

Un avis en opposition avec celui de l’industrie musicale

L’avis de Grimes s’inscrit plutôt à contre-courant du reste de l’industrie musicale, qui semble, elle, plutôt plaider pour une régulation de l’intelligence artificielle et de son utilisation. Le 31 mars, l’ingénieur son de Jay-Z, Young Guru, estimait sur Instagram que sans nouvelles lois pour protéger la voix des artistes, les IA pouvaient nuire à leur nom, à leur image et à leur réputation.

Un point de vue qui fait écho à celui de François Pachet, un scientifique, musicien, chercheur chez Spotify et pionnier en matière de musique créée par IA. « Il va falloir que la législation évolue. […] De mon point de vue, il faut protéger les artistes et les ayants droit mais dans le même temps il faut permettre aux nouveaux artistes de s’exprimer », disait récemment cet expert auprès de France 24.

Grimes semble en tout cas prêt à tenter les aventures de l’IA. Sur Twitter, elle annonce aussi qu’avec son équipe : « Nous sommes en train de créer un programme qui devrait simuler ma voix ».

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