Les greffiers en lutte pour leur statut

Manifestation de greffiers devant le palais de justice de Paris, le 3 avril.

Les syndicats de greffiers, qui réclament une revalorisation de leur salaire et s'inquiètent des futures réformes de la justice, ont déposé un préavis de grève pour le 29 avril.

Depuis plusieurs semaines, la colère monte dans les tribunaux. Face aux perspectives de réforme de la justice proposées par le gouvernement, les greffiers ont été les premiers à revendiquer des moyens pour travailler. Ils sont maintenant rejoints par le Syndicat de la magistrature, classé à gauche. Des motions se multiplient dans les assemblées générales de tribunaux pour contester les projets en cours. Les syndicats de greffiers appellent à faire grève ce mardi, date de leur prochain rendez-vous avec le ministère. Décryptage du mouvement de ces fonctionnaires mal connus.

A quoi sert un greffier ?

Le greffier est souvent le premier interlocuteur des justiciables. Il les reçoit, leur explique la procédure et enregistre toutes les demandes qui seront transmises au juge. Bien plus, il assiste le magistrat dans ses décisions en rédigeant les procès-verbaux des audiences, en frappant les jugements et en assurant leur transmission aux justiciables. Il a un rôle juridique essentiel puisqu’il garantit la régularité de la procédure. Il permet aussi au tribunal de fonctionner au quotidien en gérant les scellés, les archives, les commandes de fournitures… C’est celui sans lequel aucune décision ne pourrait être rendue et appliquée.

Les greffiers sont 6 500 en France. Le greffier est un fonctionnaire de catégorie B, recruté sur concours spécial à bac +2. Il est formé à l’Ecole des greffes à Dijon où il alterne cours théoriques et stages pratiques durant dix-huit mois. Il gagne 1 500 euros par mois en début de carrière, 2 500 en fin de carrière.

Que veulent-ils ?

Cela fait longtemps que les syndicats de greffiers revendiquent un salaire équivalent à d’autres fonctionnaires de la même catégorie. Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est la concertation lancée par Christiane Taubira sur la «justice du XXIe (...)

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