Le grand méchant score social qui cache la forêt

Il est important de lutter contre le « score social » : voilà un des aspects mis en avant par l’Europe de Thierry Breton pour vanter les mérites de son nouvel AI Act. Cette notion était pourtant déjà écartée depuis longtemps, et n’a pas grand-chose à voir, en soi, avec l’intelligence artificielle.

Numerama & France Culture

Cet article est extrait de la chronique du 15 décembre de Numerama dans le Meilleur des mondes, l’émission de France culture qui questionne le numérique, dont Numerama est partenaire.

L’AI Act, c’est aussi difficile à prononcer qu’à comprendre. Pour simplifier les choses, beaucoup se sont focalisés sur un élément marquant du texte : l’interdiction du score social, ou social scoring. C’est l’idée d’attribuer une note moyenne à un être humain en fonction de son comportement : elle peut baisser ou augmenter dans le temps.

Je vous l’explique, mais en réalité, depuis le temps qu’on nous bassine avec ça, je suis sûre que tout le monde en avait déjà entendu parler. On le doit surtout à cet épisode de Black Mirror diffusé en 2016 sur Netflix, appelé Nosedive, où tous les protagonistes se notent entre eux.

Le score social, c’est l’épouvantail qu’on brandit comme la plus grande menace algorithmique possible. C’est devenu l’exemple consensuel par définition : qui pourrait défendre un tel concept ? C’est pour cela que l’Europe aime s’en emparer dès qu’elle le peut.

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Crédits photos de l'image de une : Source : YouTube/Netflix