Une grève SNCF pour Noël ? SUD Rail fait planer la menace d’un mouvement social

Pour éviter une grève en pleines vacances de Noël, Le syndicat SUD-Rail réclame une augmentation de 400 euros pour « tous les cheminots »
STEPHANE DE SAKUTIN / AFP Pour éviter une grève en pleines vacances de Noël, Le syndicat SUD-Rail réclame une augmentation de 400 euros pour « tous les cheminots »

TRANSPORTS - Une menace qui a de quoi faire inquiéter de nombreux voyageurs. Confronté aux mesures salariales proposées par la direction de la SNCF pour 2024, le syndicat SUD Rail n’exclut pas de mettre en place des journées d’actions lors des vacances de Noël et invite d’ailleurs les autres syndicats du secteur à entrer dans la danse pour « construire une puissante mobilisation » à une période où de nombreux Français utilisent le train pour rejoindre leur famille.

Et comme le révèle ce mardi 14 novembre Le Parisien, SUD Rail a convié la CGT Cheminots, l’Unsa ferroviaire et la CFDT cheminots à prendre part à sa mobilisation dont les contours sont encore flous mais qui portera « exclusivement sur le sujet des salaires ».

De quoi provoquer des sueurs froides aux détenteurs de billets de train pour la période des fêtes de fin d’année. Un moyen de pression que le troisième syndicat du secteur ferroviaire compte utiliser pour faire plier la SNCF et ainsi réclamer de nouvelles « négociations ».

D’après l’AFP, la direction de la SNCF a proposé le 8 novembre une « augmentation moyenne » des salaires de 4,6 % pour l’année 2024, dont 1,8 % d’augmentation générale. De plus, les bas salaires recevraient un coup de pouce supplémentaire pour que tout le monde gagne au minimum 10% au-dessus du Smic.

Ce qui donne, combiné aux augmentations accordées en 2022 et 2023, une augmentation des salaires de 17% en moyenne sur trois ans, si la proposition pour l’année 2024 est acceptée. Mais SUD Rail conteste cette version des faits et qualifie même ce chiffre de « plan de communication » malhonnête.

L’exemple de Noël 2022 dans toutes les têtes

À défaut d’une augmentation en pourcentage, SUD préférerait une somme uniforme pour tous, avec comme base de discussions une augmentation de 400 euros par mois à négocier. Une mesure qui, selon le syndicat, coûterait « un peu moins de 700 millions d’euros » à la SNCF.

Sans cela, SUD Rail envisage donc « la possibilité d’avoir une ou plusieurs journées d’action en décembre qui engloberaient les grands départs », comme l’indique auprès de l’AFP Erik Meyer, secrétaire fédéral du syndicat.

Mais avant d’éventuelles actions fin décembre, des consultations avec les adhérents de SUD Rail doivent se poursuivre jusqu’au 22 novembre. Toutefois, « ce qui remonte c’est très majoritairement qu’ils sont opposés à la signature de l’accord », glisse également Erik Meyer. De quoi laisser craindre une situation similaire au week-end de Noël 2022, où une grève des contrôleurs lancée hors de tout cadre syndical avait provoqué de multiples perturbations dans l’Hexagone.

Les syndicats ont jusqu’au 22 novembre, date butoir pour la signature de l’accord. De son côté, l’Unsa Ferroviaire doit donner sa décision dès ce mercredi 15 novembre.

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