Grève des enseignants : 9,52% de grévistes dans les collèges selon l'Éducation nationale

9,52% des professeurs du collège se sont mis en grève selon l'Éducation nationale ce mardi et 40% selon le SNES-FSU. Selon ce même syndicat, ils étaient 55% jeudi dernier lors de la plus importante journée de mobilisation depuis 2022.

"Cinq jours après une journée de grève réussie, c’est la preuve d’une colère profondément ancrée chez nos collègues", souligne le principal syndicat dans les collèges et les lycées, le SNES-FSU dans un communiqué.

Après une importante journée de mobilisation des enseignants jeudi 1er février dernier -la plus importante depuis 2022-, la grève a surtout été suivie dans les collèges ce mardi. 9,52% des professeurs du collège se sont mis en grève selon l'Éducation nationale. Un chiffre qui monte à 40% d'après le SNES-FSU.

À l'école primaire, le mouvement a été très peu suivi : seul 0,35% des professeurs se sont mis en grève selon l'Éducation nationale. Au lycée, le ministère compte 7,83% de grévistes.

Jeudi dernier, 47% des professeurs avaient débrayé dans les collèges et lycées -55% dans les collèges seuls- selon le SNES-FSU. L'Éducation nationale comptait elle 20,26% de participation.

"Choc des savoirs", salaires, conditions de travail...

En ligne de mire des enseignants en grève? L'application pour l'année scolaire prochaine des réformes du "choc des savoirs", annoncées par Gabriel Attal lorsqu'il était ministre de l'Éducation, avant son départ à Matignon. Les professeurs sont appelés à faire des groupes de niveau en français et en mathématiques en classes de 6e et 5e. Le symbole d'une "école du tri social" a dénoncé le SNES-FSU dans un communiqué.

Les enseignants se mobilisent également pour alerter sur leurs conditions de travail, leurs salaires mais aussi défendre l'école publique après les déclarations polémiques de leur ministre Amélie Oudéa-Castéra.

Une ministre "totalement déconnectée de la réalité", avec qui "la confiance a été rompue dès le premier jour", a déclaré la secrétaire générale du SNES-FSU, Sophie Vénétitay au micro de BFMTV depuis le cortège parisien qui s'est élancé en début d'après-midi en direction du ministère de l'Éducation nationale.

Sophie Vénétitay appelle également à un ou une ministre "à temps plein" alors qu'Amélie Oudéa-Castéra avait conservé lors de sa nomination à l'Éducation nationale le 11 janvier dernier ses portefeuilles des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.

Une intersyndicale a appelé à une "semaine d'actions du 5 au 9 février".

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Les enseignants en grève et dans la rue pour lancer "un avertissement" à leur ministre