Grève du 16 février : Laurent Berger et Philippe Martinez, la bromance inattendue

Berger - Martinez, la bromance inattendue qui veut faire plier Macron sur les retraites
Berger - Martinez, la bromance inattendue qui veut faire plier Macron sur les retraites

POLITIQUE - Bonnie and Clyde ? Starsky et Hutch ? Non, Berger et Martinez. Voilà le couple du moment le plus craint par la Macronie. Le duo qui mène la danse de la contestation sociale contre la réforme des retraites, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article.

D’un côté, Philippe Martinez, 61 ans, le secrétaire général de la CGT depuis 2015, un syndicat contestataire, le deuxième du pays. Des moustaches offensives et le ton qui va avec. De l’autre, Laurent Berger, 54 ans, le secrétaire général de la CFDT, un syndicat dit « réformiste », le premier du pays. Un ton plus policé que son homologue, sauf sur la réforme phare d’Emmanuel Macron, les retraites.

Les deux hommes ont certes des visions différentes du syndicalisme et des stratégies souvent opposées vis-à-vis du pouvoir, ils luttent ensemble, cette fois-ci, contre le texte défendu par Élisabeth Borne et Olivier Dussopt. Ils seront encore à Albi, dans le Tarn, ce jeudi 16 février, pour le 5e épisode de la contestation sociale.

Une relation pas toujours simple

Une nouvelle occasion de s’afficher côte à côte, d’échanger des sourires ou des mots doux. Du jamais vu en 10 ans. Pour mesurer le poids de cette entente, il faut se retourner sur plusieurs années de relations difficiles. Dès 2015, quand Philippe Martinez arrive à la tête de la CGT, il tourne le dos à la CFDT et renonce au dialogue avec Laurent Berger permis par la stratégie du « syndicalisme rassemblé » de son prédécesseur cégétiste.

Un an plus tard, face à la loi Travail de François Hollande, les deux font apparaître des dissensions majeures. Laurent Berger finit par soutenir le texte, après quelques menues avancées. Philippe Martinez prend, lui, la tête de la contestation dans la rue. Dernier épisode en date, en 2019 avec le système universel de retraite à points voulu initialement par Emmanuel Macron. Laurent Berger soutient la réforme, avant l’arrivée de l’âge pivot. Philippe Martinez ne veut pas en entendre parler.

Mais tout ça, c’est de l’histoire ancienne. Oubliées ces années de mésentente. Oubliées les autres anicroches, les deux font désormais la paire… Avant qu’ils ne quittent leur fonction dans quelques mois. Une sortie par le duo.

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