Gouvernement : c'est la rentrée !

Ce 19 août, c’est déjà la rentrée des classes pour le gouvernement. Le sujet du jour : l’avenir.

Le thème de la dissertation avait été annoncé, et la discipline n’a pas vraiment été relâchée pendant les vacances. “François Hollande avait donné pour instruction à ses ministres de minimiser le temps passé avec leurs chers et tendres, et de choisir une destination française s’ils prenaient un congé - lequel devait idéalement être ponctué de visites dans des usines locales et des agences pour l’emploi, écrit Howard Davies dans le Financial Times. De plus, les ministres ont reçu des devoirs : tout le cabinet devait être de retour le 19 août, paré pour une discussion sur l’état de la France dans dix ans.”

Mais ce qui préoccupe les commentateurs étrangers, ce serait plutôt la France de 2013, son chômage, ses fermetures d’entreprises, son budget et sa douloureuse réforme des retraites qui se profile à l’horizon.

Timide reprise

La reprise est là, paraît-il. François Hollande l’a annoncée le 14 juillet. “Le président semblait tellement emporté par l’atmosphère de joie qu’il eut même la témérité de suggérer que la seconde économie européenne revenait à la croissance - malgré des chiffres officiels démontrant le contraire [à ce moment-là]. Flanqué de ses troupes sur les Champs-Elysées, le leader assiégé - également chef des armées - était d’humeur à combattre”, écrit Nina Dos Santos, une journaliste de CNN, dans Gulf News.

Difficile d’y croire, vues les circonstances. “Quand le président François Hollande décida de remplacer ses vacances à la plage par des ‘promenades’ dans tout le pays pour parler de l’emploi et de la fin de la crise, personne ne l’a cru ni ne l’a pris au sérieux”, note le quotidien argentin Clarin. Pourtant, le 14 août, “les chiffres lui ont donné raison” : une croissance de 0,5% du PIB au deuxième trimestre 2013. Victoire.

Reste à voir si ces chiffres éminemment modestes ont un quelconque rapport avec l’hyperactivité du président. “C’est curieux comme les hommes politiques semblent croire que leurs déambulations peuvent faire la différence, raille le chroniqueur du Financial Times. Surtout quand ils doivent savoir dans une certaine mesure que les visites qu’ils entreprennent sont choisies pour correspondre avec des développements qui auraient eu lieu de toute façon.”

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