Glamour, ping-pong et écologie: les temps forts des trois jours de visite du roi Charles III en France

Le roi Charles vient de s'envoler pour Londres. Ainsi s'achèvent trois jours de visite royale, la première visite d'État de Charles III en France en tant que roi, entre Paris et Bordeaux.

Si le fil rouge de cette visite était l'écologie et l'engagement du roi en faveur de l'environnement. Un engagement qu'il a évoqué à plusieurs reprises. Le roi a d'ailleurs commencé par planter un chêne dans les jardins de l'ambassade du Royaume-Uni, mercredi 20 septembre aux côtés d'Emmanuel Macron.

Une visite sous le signe de l'environnement

Jeudi, au Sénat, il a proposé une nouvelle "Entente" franco-britannique pour lutter contre le réchauffement climatique, au lendemain d'un revirement critiqué de Downing Street en la matière.

"Nous devons ensemble œuvrer afin de protéger le monde du plus grand défi de tous, le changement climatique", a lancé le roi lors de son discours dans l'hémicycle du Sénat, face aux parlementaires des deux chambres.

De climat, il a encore été question le lendemain, au Muséum d'histoire naturelle, lorsque le président de la République, prenant la parole en anglais a lancé à Charles III: "Je vous félicite pour votre engagement" et évoqué le combat de longue date du roi en faveur de la biodiversité.

Enfin, la visite du roi Charles à Bordeaux, au troisième jour de son séjour français, était placée sous le signe de la défense de l'environnement. Pour Pierre Hurmic, le maire écologiste de Bordeaux, cette visite est une "reconnaissance de la façon dont la ville de Bordeaux répond, depuis plusieurs années, aux enjeux écologiques et climatiques qui intéressent particulièrement le roi Charles III".

Après un passage par la forêt expérimentale de Floirac, où des scientifiques étudient l'impact des changements environnementaux, la visite royale s'est achevée au château Smith Haut Lafitte, domaine viticole classé de 87 hectares, converti à la biodynamie, où des lamas désherbent les vignes.

Et si le roi a fait tous ses déplacements en avion et en voiture, il a pris le tramway à Bordeaux, bref épisode "vert" de ce voyage.

Glamour à Versailles

L'une des autres images fortes de ce séjour reste, malgré des critiques, le fastueux dîner d'État donné en l'honneur de Charles et Camilla dans la galerie des Glaces. L'occasion de sortir l'un des ensembles de vaisselle de l'Élysée, provenant de la prestigieuse manufacture de Sèvres, et de faire briller la gastronomie française.

Mais aussi d'inviter de prestigieuses personnalités - plus de 150 acteurs, sportifs, musiciens, politiques, grands patrons - de Mick Jagger à Carole Bouquet en passant par Bernard Arnault et Hugh Grant. L'acteur de Coup de foudre à Notting Hill, que Brigitte Macron avait placé à sa droite, n'a pas manqué de trouver la Première dame "charmante". Et Stéphane Bern a assuré que ce dîner n'était "pas guindé du tout".

Mais c'est surtout l'apparition éthérée-chic de Charlotte Gainsbourg, qui a emballé les photographes, au point de finir en une du Daily Mail le lendemain, face au couple royal. Et puis le roi a rendu hommage à Jane Birkin, "la plus Française des Britanniques", ce qui a dû ravir la comédienne.

L'ombre de la reine

D'autres images fortes restent de cette visite. Comme celle de Charles déambulant sur le Marché aux fleurs Elizabeth II, un lieu baptisé ainsi en l'honneur de sa mère. Le roi a d'ailleurs évoqué avec émotion le souvenir de la reine, disparue il y a un peu plus d'un an, à plusieurs reprises.

"Quand ma mère est décédée l’année dernière, ma famille et moi avons été émus sans commune mesure par les hommages qui lui ont été rendus dans toute la France (...) Je peux seulement vous remercier, et remercier le peuple de France, pour la grande bonté que vous avez exprimée à notre égard, et à celui de notre peuple, à un moment de telle tristesse", ainsi déclaré Charles lors de son allocution au Sénat ce jeudi.

Le roi a également eu un mot sur la reine, mais de façon plus légère, lors de son discours au dîner d'Etat, évoquant la jeunesse d'Elizabeth, dans les années 1940 et le Paris d'Edith Piaf.

Une partie de ping-pong endiablée

Enfin, le match de ping-pong, amical, de Camilla et Brigitte Macron, a ponctué de façon fort télégénique le passage du couple royal à Saint-Denis.

Auparavant, l'épouse du président et la reine avaient, en contrepoint de "l'Entente" affichée par Charles III et le président français, lancé le prix littéraire franco-britannique. Loin du protocole, la Première dame a fait la bise à la reine lors de son arrivée à la Bibliothèque nationale de France (BNF) comme la veille à l'Arc de Triomphe ou au château de Versailles.

La reine et Brigitte Macron ont également eu la chance d'échanger quelques balles avec la prodige française du tennis de table, Prithika Pavade.

"Ça se voit que la reine Camilla a déjà tenu une raquette et qu'elle a déjà joué, c'était très sympa", a-t-elle confié à BFMTV, à l'issue du match.

Pendant ce temps, le roi a reçu, sous la pluie, un superbe maillot du PSG floqué à son nom, des mains de Nasser al-Khelaïfi le président du club.

Article original publié sur BFMTV.com