Morts lors d'une distribution d'aide à Gaza: "indigné", Emmanuel Macron exprime sa "plus ferme réprobation"

Emmanuel Macron a dit tôt ce vendredi 1er mars sa "profonde indignation face aux images qui nous parviennent de Gaza où des civils ont été pris pour cible par des soldats israéliens". Le président de la République exprime "sa plus ferme réprobation envers ces tirs et demande la vérité, la justice et le respect du droit international"

Ce jeudi, des tirs israéliens sur une foule affamée et une vaste bousculade pendant une distribution d'aide ont fait plus de 110 morts selon le Hamas. Dans la soirée, le quai d'Orsay a qualifié les tirs d'"injustifiables".

"Toutes les populations civiles doivent être protégées. Un cessez-le-feu doit être mis en place immédiatement pour permettre à l’aide humanitaire d’être distribuée", écrit le président de la République dans un autre message publié sur le réseau social dans la nuit.

Large condamnation internationale

Tout en reconnaissant des "tirs limités" par des soldats israéliens se sentant "menacés", un responsable de l'armée a fait état "d'une bousculade durant laquelle des dizaines d'habitants ont été tués et blessés, certains renversés par les camions d'aide".

Un médecin de l'hôpital al-Chifa a affirmé que des soldats israéliens avaient tiré sur "des milliers de citoyens" qui se précipitaient vers les camions d'aide à Gaza-Ville, le ministère de la Santé du Hamas annonçant 112 morts et 760 blessés dans ce "carnage".

L'Arabie saoudite, le Qatar, et les Emirats arabes unis ont condamné "les tirs des forces d'occupation israéliennes contre des civils innocents". La Turquie a dénoncé "un crime contre l'humanité".

Dans la nuit de jeudi à vendredi, le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell a dénoncé jeudi un "nouveau carnage" et des morts "totalement inacceptables". Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a également "condamné" les événements.

"Nous ne savons pas exactement ce qui s'est passé. Mais que ces gens aient été tués par des tirs israéliens, qu'ils aient été écrasés par la foule, ou renversés par des camions, ce sont des actes de violence, d'une certaine manière, liés à ce conflit", a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric, décrivant des morts dans des "circonstances horribles".

Le secrétaire général est d'autre part "atterré par le bilan humain tragique du conflit à Gaza, qui aurait désormais fait plus de 30.000 morts et 70.000 blessés", a-t-il déclaré. "Tragiquement, un nombre inconnu de personnes sont sous les décombres".

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque lancée par des commandos du Hamas. En riposte, Israël a juré d'"anéantir" le mouvement palestinien et a lancé une offensive militaire qui a fait plus de 30.000 morts, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas

Article original publié sur BFMTV.com