Gaza: la France qualifie d'"injustifiables" les tirs par des "militaires israéliens contre des civils"

Au soir de scènes de chaos à Gaza, le ministère des Affaires étrangères a dénoncé les "tirs par des militaires israéliens contre des civils tentant d’accéder à des denrées alimentaires". Selon le quai d'Orsay, ces tirs sont "injustifiables".

"Nous attendons que toute la lumière soit faite sur les actes mentionnés, qui sont d’une très grande gravité", a ajouté la diplomatie française.

Ce jeudi 29 février, des tirs israéliens sur une foule affamée et une vaste bousculade pendant une distribution d'aide qui a tourné au chaos jeudi dans le nord de Gaza ont fait plus de 110 morts selon le Hamas.

Tout en reconnaissant des "tirs limités" par des soldats israéliens se sentant "menacés", un responsable de l'armée a fait état "d'une bousculade durant laquelle des dizaines d'habitants ont été tués et blessés, certains renversés par les camions d'aide".

L'ONU s'indigne

Un médecin de l'hôpital al-Chifa a affirmé que des soldats israéliens avaient tiré sur "des milliers de citoyens" qui se précipitaient vers les camions d'aide à Gaza-Ville, le ministère de la Santé du Hamas annonçant 112 morts et 760 blessés dans ce "carnage".

"La vie quitte Gaza à une vitesse terrifiante", s'est indigné le chef des Affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, près de cinq mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas déclenchée par une attaque sanglante sans précédent sur le sol israélien du mouvement islamiste palestinien.

L'Arabie saoudite, le Qatar, et les Emirats arabes unis ont condamné "les tirs des forces d'occupation israéliennes contre des civils innocents". La Turquie a dénoncé "un crime contre l'humanité".

De leur côté, les États-Unis ont exigé qu'Israël apporte "des réponses". "Nous sommes en contact avec le gouvernement israélien depuis tôt ce matin et comprenons qu'une enquête est en cours. Nous suivrons cette enquête de près et nous ferons pression pour obtenir des réponses", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État, Matthew Miller.

Article original publié sur BFMTV.com