Les gaz qui détruisent la couche d’ozone diminuent plus vite que prévu

“Des chercheurs viennent de détecter pour la première fois une baisse significative de la quantité d’hydrochlorofluorocarbures dans l’atmosphère”, s’enthousiasme The Washington Post. Il faut dire que ces hydrochlorofluorocarbures, ou HCFC, sont “des gaz dangereux qui détruisent la couche d’ozone et réchauffent la planète [parce qu’il s’agit aussi de puissants gaz à effet de serre]”, rappelle le journal américain.

D’après les résultats de recherche d’une équipe internationale détaillés dans la revue Nature Climate Change, la quantité de HCFC dans l’atmosphère aurait diminué de 0,75 % depuis 2021. Ce pourcentage peut paraître ridiculement faible, mais les raisons de se réjouir sont réelles. Car “la baisse arrive bien plus tôt que prévu”, indique le Washington Post.

Concrètement, cela signifie que le pic est passé. Les scientifiques avaient calculé que la concentration maximale de HCFC dans l’atmosphère serait atteinte vers 2025, avec une baisse qui suivrait dans les années suivantes. Le fait que tout cela se produise avant “représente une étape importante dans l’effort international pour restaurer la couche de la stratosphère qui nous protège de la lumière ultraviolette”.

Deux mille fois plus réchauffant que le CO₂

La couche de la stratosphère dont il est question est la couche d’ozone, dont la vulnérabilité a été découverte il y a plus de cinquante ans. Les scientifiques s’étaient rendu compte qu’il s’y formait un trou. Pour arrêter la destruction de la couche d’ozone, le protocole de Montréal de 1987 avait banni l’usage des chlorofluorocarbones (CFC) à partir de l’année 2000 dans les pays développés et une décennie plus tard dans les pays en développement.

Ces substances, présentes dans les sprays aérosols, les réfrigérants et les emballages en polystyrène, avaient alors été remplacées par les HCFC. Or celles-ci se sont non seulement avérées également nocives pour la couche d’ozone, mais “le plus commun des HCFC a un potentiel de réchauffement 2 000 fois plus élevé que le CO₂ sur une période de cent ans”, précise le quotidien américain. Ce qui a conduit “les pays à abandonner aussi ces produits chimiques à partir de 1992”.

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