Garech Browne, l’héritier Guiness qui voulait sauver la musique traditionnelle irlandaise

Héritier de la famille de brasseurs Guinness et personnage haut en couleur, Garech Browne avait deux grands amours : la musique et son pays, l’Irlande. Des amours qui l’ont poussé à fonder en 1959 le label Claddagh Records et à consacrer sa vie “à la préservation de la culture musicale et de la poésie orale traditionnelle face à l’émergence de la scène pop au Royaume-Uni et ailleurs”, indique le site de la RTE, la radiotélévision publique irlandaise. Son œuvre fait l’objet d’un livre à paraître en septembre, relatent les médias du pays ainsi que du voisin britannique.

Real to Reel : Garech Browne & Claddagh Records [“L’esprit de l’Irlande : Garech Browne et l’aventure Claddagh Records”, inédit en français], de James Morrissey, actuel patron de Claddagh Records, sera accompagné de vinyles de musiques folkloriques irlandaises chroniquant son histoire. Décédé en 2018, Garech Browne a laissé derrière lui un legs unique : son label a repris son activité après un accord en 2020 avec Universal Music Ireland et un inventaire complet de ses archives a été effectué, relate la RTE.

Un mélomane excentrique

Claddagh Records a notamment contribué à la création du célèbre groupe The Chieftains, qui a popularisé la musique irlandaise à l’étranger en collaborant avec les Rolling Stones, Madonna ou encore Pavarotti, relate The Guardian. Parmi les enregistrements réalisés au sein du label figurent également des lectures effectuées par des poètes et des écrivains.

Jim Morrissey espère que son livre “incitera les jeunes écrivains, musiciens et compositeurs à se plonger dans la culture de leurs ancêtres”, comme il l’affirme au Sunday Times, ou à célébrer la vie de son extravagant ami, connu pour ses soirées réunissant des personnalités du monde entier dans sa maison de Luggala, près de Dublin. “Avec son catogan, son accent snob et ses costumes de tweed, Garech Browne était sans conteste l’un des descendants les plus excentriques d’Arthur Guinness”, décrit le journal britannique.

Et son amour pour la musique irlandaise remonte à son enfance passée à Mayo, comté du nord-ouest de l’île d’Émeraude, explique le Guardian. Jim Morrissey confie au quotidien que l’ambition de son ami de produire des disques “simples et conçus dans le respect des traditions irlandaises” était perçue “tantôt comme une preuve d’audace, tantôt comme une toquade, mais Garech ne se laissait pas importuner par le regard des autres”.

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