La galère des étudiants internationaux qui veulent rester aux États-Unis

Près de 1 million d’étudiants étrangers bénéficient d’un visa F-1 pour pouvoir suivre un cursus dans une université américaine. Tant qu’ils sont parrainés par leur université, tout va bien. La suite, en revanche, s’avère nettement plus périlleuse pour ceux qui ont envie de rester aux États-Unis pour y vivre et y travailler, souligne l’hebdomadaire The Nation.

Après son diplôme obtenu à l’Université Hofstra, dans l’État de New York, Eve Alas Moran, une étudiante originaire du Salvador dont le rêve est de devenir danseuse professionnelle, a postulé pour une Formation pratique optionnelle (OPT). Le dispositif est censé permettre aux étudiants étrangers diplômés d’acquérir une première expérience professionnelle aux États-Unis. Au terme de son OPT, un an plus tard, elle a dû, comme n’importe quel candidat à l’immigration, faire une demande de visa H-1B pour pouvoir participer à un tirage au sort. Mais en mars dernier, la chance n’a pas été de son côté : elle n’a pas fait partie des quelque 85 000 heureux élus à qui le Service de citoyenneté et de l’immigration des États-Unis (USCIS) délivre chaque année le précieux sésame.

“Notre destin dépend d’un tirage au sort ! ”

“Ceux qui sont diplômés [aux États-Unis] et titulaires d’une OPT devraient être prioritaires. Mais ça ne se passe pas comme ça. Je suis diplômée d’une école américaine. J’ai obtenu les notes maximales et j’ai été reçue avec les honneurs, mais mon destin dépend d’une loterie ! J’ai l’impression qu’on me jette à la poubelle”, regrette Eve Alas Moran.

Ashish Perkari, un étudiant indien diplômé en analyse commerciale, partage son sentiment. “Vous venez dans ce pays, vous engagez toutes vos économies, vous faites tous les efforts dont vous êtes capable et finalement c’est un tirage au sort qui décide. Ce n’est pas vraiment rationnel.”

Pour l’heure, l’administration Biden a annoncé que vingt-deux spécialisations supplémentaires allaient devenir éligibles au programme OPT dans les disciplines scientifiques et techniques. Une disposition qui va concerner notamment les étudiants diplômés en climatologie, en science de l’environnement ou encore en géobiologie, mais qui ne changera pas fondamentalement la donne. Selon la National Science Foundation (NSF), 77 % des étudiants internationaux qui bénéficient d’une OPT expriment le désir de continuer à vivre et travailler aux États-Unis, mais 46 % seulement y parviennent.

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