Gérard Jugnot de retour avec "Le Petit Piaf", un conte musical dans la lignée des "Choristes"

Gérard Jugnot dans
Gérard Jugnot dans

Gérard Jugnot de retour derrière la caméra. Le réalisateur de Monsieur Batignolle sort ce mercredi son douzième film en tant que metteur en scène, Le Petit Piaf, un conte musical pour les enfants qu'il a tourné sur l'île de la Réunion.

Dans la lignée des Choristes, Le Petit Piaf raconte l'histoire de Nelson, 10 ans. Rêvant de devenir chanteur, il s'inscrit à Star Kids, un télé-crochet pour enfants. Il trouve en Pierre Leroy, chanteur déchu incarné par Marc Lavoine, le coach idéal.

Contacté dans un premier temps seulement pour un rôle, Jugnot s'est laissé conquérir par cette histoire - idéale pour se remettre des échecs de ses précédentes réalisations, Rose et Noir (2009) et C'est beau la vie quand on y pense (2017).

"J'ai toujours l'envie de réaliser", précise l'intéressé auprès de BFMTV.

"Le problème, c'est que j'ai eu du mal à me remettre de Rose et noir, qui était quand même un gros flop. J'ai écrit des sujets que j'ai essayé de monter, mais c'est compliqué."

"Je ne me sentais pas légitime"

Le cinéaste de 71 ans s'est reconnu dans le parcours du jeune Nelson: "Je me suis projeté dans son histoire. À 12 ans, je réalisais des petits films et j'aurais adoré qu'on me coache comme ça. Je croyais que je ne pourrais jamais accéder à ce milieu."

"J'aimais beaucoup les thèmes développés", poursuit-il.

"C'est une histoire que j'aurais pu écrire pour moi. Elle ressemble à Meilleur espoir masculin. On m'a donc donné les clés de la voiture et j'ai retravaillé avec un des scénaristes."

L'histoire devait à l'origine se passer en Afrique. "Je ne me sentais pas légitime. C'est aux Africains de le faire", reconnaît le réalisateur, qui a déplacé l'histoire sur l'Île de la Réunion, qu'il connaît mieux.

"Je ne me suis pas trompé"

Comme dans ses précédents films - Une époque formidable, Monsieur Batignolle -, Gérard Jugnot aborde des sujets dramatiques sous couvert de comédie. Dans Le Petit Piaf, ses personnages enfants sont des orphelins livrés à eux-mêmes.

Le réalisateur de Scout Toujours a un certain talent dans la direction d'enfants acteurs. "Les gens savent que j'y arrive à peu près", commente-t-il en précisant avoir "eu de la chance".

"Ils étaient absolument formidables. Je ne me suis pas trompé."

Jugnot apparaît au second plan, dans un rôle de directeur d'hôtel ruiné. "Ça s'est fait comme ça, mais ça m'a plu, parce que lorsque je réalise, je suis davantage fatigué quand je ne joue pas. Jouer évacue les tensions."

Bientôt la suite de "Pourris gâtés"

En amont de sa sortie nationale, Le Petit Piaf a été acclamé dans des festivals: "Les mômes étaient comme des fous à la fin du film. Les mamans étaient en larmes à la fin", se réjouit le réalisateur, qui a déjà écrit le scénario de son prochain film.

Il se veut prudent avant la sortie: "On va voir. C'est compliqué maintenant de monter des films. C'est aussi un métier de superstition. Si celui-là marche un peu, ce sera plus simple que si on se vautre."

En attendant de le voir repasser derrière une caméra, il sera le 8 février dans Alibi.com 2 ("Ce sera super!"). Il tournera aussi à l'automne 2023 la suite de Pourris gâtés, une comédie de 2021 qui a rencontré un succès international inattendu sur Netflix.

"On a fait 90 millions d'heures. En gros, 200 millions de personnes ont vu ce film dans le monde", révèle le comédien. "La suite sera pour la salle de cinéma. Ils sont en train de travailler. Ils ont trouvé une bonne idée."

Article original publié sur BFMTV.com