Gérard Depardieu visé par une nouvelle plainte pour agression sexuelle lors d'un tournage en 2014

Une femme a déposé plainte en janvier contre l'acteur Gérard Depardieu pour agression sexuelle lors d'un tournage à Doué-en-Anjou (Maine-et-Loire) en mars 2014, selon la plainte que l'AFP a pu consulter jeudi 15 février et révélée par Le Courrier de l'Ouest.

La plainte a été déposée le 9 janvier 2024 dans un commissariat de Paris pour "agression sexuelle sur une personne vulnérable par personne abusant de l'autorité de sa fonction". Le parquet de Paris a annoncé ce vendredi qu'une enquête avait été ouverte.

Selon Le Courrier de l'Ouest, l'acteur de 75 ans est accusé d'agression sexuelle par une assistante de tournage âgée de 24 ans au moment des faits, qui dénonce des attouchements et propos obscènes durant le tournage du film de Jean-Pierre Mocky "Le Magicien et les Siamois". Interrogée par le journal régional, la jeune femme, qui souhaite restée anonyme, évoque notamment "ses paluches partout sur (son) corps" et les "mots indécents" de l'acteur sur le plateau.

Trois autres plaintes

En mai dernier, deux comédiennes, dont Hélène Darras, avaient accusé le géant du cinéma français - qui conteste tous les faits - en réaction au témoignage de Charlotte Arnould, qui l'accuse elle de viols. La plainte d'Hélène Darras a depuis été classée pour prescription par le parquet de Paris.

Dans un dossier distinct, Gérard Depardieu a été mis en examen à Paris le 16 décembre 2020 pour viols et agressions sexuelles après une plainte d'une autre comédienne, Charlotte Arnould, qui a dénoncé fin août 2018 deux viols au domicile parisien de l'acteur.

Enfin, la journaliste espagnole Ruth Baza a porté plainte pour viol pour des faits remontant à 1995 à Paris.

La polémique "Compément d'enquête"

Le 7 décembre, l'émission "Complément d'enquête" a révélé une séquence impliquant Gérard Depardieu filmée lors d'un voyage en Corée du Nord en 2018 à l'occasion des 70 ans du régime de Pyongyang.

On y voit pendant trois minutes l'acteur tenir des propos obscènes, vulgaires, sordides. "C'est des grosses salopes", lance-t-il à propos des femmes pratiquant l'équitation. Il sexualise également une fillette de 10 ans.

Cette séquence a provoqué une vague d'indignation mais aussi de soutien. Une tribune de soutien signée par une cinquantaine de personnalités du monde de la culture avait agité le débat médiatico-politique. Par la suite, plusieurs contre-tribunes ont réuni des milliers de signataires.

Article original publié sur BFMTV.com