Gérald Darmanin accusé de viol, le non-lieu confirmé en appel

Le tribunal de Paris a tranché ce mardi 24 janvier sur le recours de Sophie Patterson-Spatz contre le non-lieu rendu en juillet dernier en faveur du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qu’elle accuse de l’avoir violée en 2009.
KENZO TRIBOUILLARD / AFP via Getty Images Le tribunal de Paris a tranché ce mardi 24 janvier sur le recours de Sophie Patterson-Spatz contre le non-lieu rendu en juillet dernier en faveur du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qu’elle accuse de l’avoir violée en 2009.

Le ministre de l’Intérieur est visé par une plainte pour un viol en 2009, déposée par Sophie Patterson-Spatz. Un non-lieu a été rendu en juillet 2022, avant que la plaignante ne fasse appel.

JUSTICE - Un non-lieu confirmé. La cour d’appel de Paris a rejeté ce mardi 24 janvier le recours de Sophie Patterson-Spatz contre le non-lieu rendu en juillet dernier en faveur du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qu’elle accuse de l’avoir violée en 2009.

Sophie Patterson-Spatz, 50 ans, a déposé une première plainte pour viol contre Gérald Darmanin au printemps 2017, pour des faits qui se seraient produits à Paris en 2009. Elle s’était décidée à porter plainte après l’arrivée au gouvernement de celui-ci.

En 2009, la plaignante s’était adressée à Gérald Darmanin, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP (devenu LR depuis), pour obtenir un appui alors qu’elle souhaitait faire réviser une condamnation de 2005 pour chantage et appels malveillants à l’égard d’un ex-compagnon. Selon elle, il lui avait fait miroiter lors d’une soirée son possible appui via une lettre qu’il s’engageait à rédiger auprès de la Chancellerie, et avait demandé en échange une relation sexuelle.

Un échange de SMS au cœur du dossier

La plaignante et le ministre reconnaissent tous les deux un rapport sexuel. Mais Sophie Patterson-Spatz estime avoir été contrainte de « passer à la casserole » avec Gérald Daranin quand celui-ci, alors âgé de 26 ans, lui aurait dit : « Vous aussi, il va falloir m’aider ». De son côté, le ministre de l’Intérieur affirme avoir « cédé aux charmes » d’une plaignante « entreprenante ».

Un échange de SMS entre eux neuf mois plus tard est au cœur du dossier. Sophie Patterson-Spatz lui écrit : « Abuser de sa position. Pour ma part, c’est être un sale con (...) Quand on sait l’effort qu’il m’a fallu pour baiser avec toi. Pour t’occuper de mon dossier ». Gérald Darmanin répond : « Tu as raison, je suis sans doute un sale con. Comment me faire pardonner ? »

D’abord placé sous le statut de témoin assisté en décembre 2020, Gérald Darmanin et la plaignante ont été en mars 2021, avant qu’un non-lieu soit rendu par la juge d’instruction. Si elle ne remettait pas en cause « la sincérité des déclarations » de Sophie Patterson-Spatz sur le viol, elle avait considéré que « le droit ne se confond pas avec la morale », estimant que la plaignante était « consentante au regard de la loi ».

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