Ce gène lié à Alzheimer est apparu à la Préhistoire chez les chasseurs-cueilleurs

Le gène ApoE4, qui prédispose fortement à la maladie d'Alzheimer, est apparu dans notre ADN il y a des milliers d'années, durant la Préhistoire, chez les premiers chasseurs-cueilleurs, révèle une étude.

La maladie d'Alzheimer touche environ 8% des Français de moins de 65 ans. Mais cette pathologie a beau être très répandue, elle est encore mal comprise. Parmi les critères pour la détecter figurent l'accumulation de plaques bêta-amyloïdes autour des neurones ainsi que le développement d'une protéine, tau, qui déstabilise la structure des neurones.

Nous portons le gène incriminé dans Alzheimer depuis des milliers d'années

Mais difficile de savoir qui va développer la maladie ou non. Au moment des premiers signes cliniques, la perte de mémoire ou un changement de caractère, l'accumulation de plaques et de protéine tau est déjà très avancée. Certaines formes de la maladie sont héréditaires. Un gène prédisposant à la maladie en particulier a été identifié, ApoE4, situé sur le chromosome 19 et qui intervient normalement dans les mécanismes de réparation neuronale. Une étude inédite publiée dans la revue Nature révèle que nous portons ce gène depuis des milliers d'années. Il serait apparu dans notre ADN durant la préhistoire, il y a environ 14.000 ans, chez les premiers chasseurs-cueilleurs.

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Pour remonter la piste de ces gènes jusqu'à la Préhistoire, l'équipe a passé en revue une banque génétique unique, composée d'ADN anciens. En analysant les os et les dents d'environ 5.000 de nos ancêtres, conservés dans des musées à travers l'Europe et l'Asie de l'Est, les chercheurs ont pu séquencer de l'ADN du Mésolithique et du Néolithique, de l'Age de Bronze, de l'Age de Fer, de la période Viking, jusqu'au Moyen Âge. Le génome le plus ancien de cette banque de données appartient à un individu ayant vécu il y a environ 34.000 ans. Les scientifiques ont ensuite comparé ces ADN avec l'ADN moderne de plus de 400.000 personnes vivant en Grande-Bretagne et stockés dans la UK Biobank, une immense base de données britanniques.

Un gène qui permet de mener à bien une grossesse

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