Fusillade lors de la parade du Super Bowl : « aucun lien avec le terrorisme », assure la police de Kansas City

Des personnes s’enfuient après que des coups de feu ont été tirés près du défilé de la victoire des Chiefs de Kansas City lors du Super Bowl, le 14 février 2024.
ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP Des personnes s’enfuient après que des coups de feu ont été tirés près du défilé de la victoire des Chiefs de Kansas City lors du Super Bowl, le 14 février 2024.

ÉTATS-UNIS - L’effroi reste présent à Kansas City. Lors d’une conférence de presse ce jeudi 15 février, la cheffe de la police locale a donné plus de précisions sur les circonstances de la fusillade ayant fait un mort la veille, lors de la célébration de la victoire du Super Bowl. Face aux journalistes, Stacey Graves a assuré que « les révélations préliminaires de l’enquête ont montré qu’il n’existait aucun lien avec le terrorisme ou un extrémisme violent national ».

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« Comme mentionné hier, nous avons des individus détenus, dont deux sont mineurs », a-t-elle ajouté. Trois interpellations avaient été annoncées ce mercredi. Elle a par la suite évoqué « un différend entre plusieurs personnes qui s’est terminé en coups de feu ».

22 blessés, dont la moitié âgée de moins de 16 ans

Des dizaines de milliers de personnes fêtaient l’équipe de football américain des Kansas City Chiefs, qui ont défilé dans les rues de cette ville du Missouri après leur sacre au Super Bowl, lorsque les tirs ont retenti près du parking de la gare, Union Station, vers la fin de la célébration. Les autorités ont dénombré au total 22 blessés et une personne décédée, Lisa Lopez, animatrice de radio qui était âgée de 43 ans.

« Nous avions un décès sur place, huit dans un état critique, sept dans un état grave et six patients avec des blessures légères », a détaillé ce jeudi le chef des pompiers de la ville, Ross Grundyson. Parmi les blessés, « plus de la moitié a moins de 16 ans », a-t-il précisé.

L’hôpital Children’s Mercy a indiqué avoir traité 12 patients, dont 11 enfants entre 6 et 15 ans. « Neuf des enfants ont été blessés par balle », a déclaré dans un communiqué une porte-parole de l’établissement pédiatrique, précisant que le corps médical s’attendait à ce que toutes les victimes traitées se remettent de leurs blessures et que neuf d’entre elles étaient déjà sorties de l’hôpital.

Collecte de vidéos pour faire avancer l’enquête

La police a de nouveau lancé un appel à témoignages envers quiconque « a directement observé les tirs, possède une vidéo des tirs ou est une victime des tirs qui ne s’est pas encore signalée ». Une plateforme du FBI a également été mise en place pour collecter les vidéos pouvant aider l’enquête.

Stacey Graves a également salué ceux qui « ont arrêté physiquement une personne suspectée d’être impliquée ». Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre en effet des spectateurs poursuivre en courant une personne portant un sweat à capuche avant de la plaquer au sol et de l’immobiliser.

La question des armes à feu aux États-Unis

L’événement vient s’ajouter à la longue liste de drames provoqués par des armes à feu aux États-Unis, qui paient un très lourd tribut à leur dissémination sur le territoire et à la facilité avec laquelle les Américains y ont accès. Mercredi soir, le président Joe Biden a de nouveau appelé le Congrès à légiférer pour endiguer la violence par arme à feu dans le pays. Évoquant une « tragédie », le président américain a dit prier « pour ceux tués et blessés à Kansas City », mais également « pour notre pays afin qu’il trouve la détermination de mettre fin à cette épidémie insensée de violence par arme à feu qui nous déchire ».

Les États-Unis comptent davantage d’armes individuelles que d’habitants : un adulte sur trois possède au moins une arme et près d’un adulte sur deux vit dans un foyer où se trouve une arme. La conséquence de cette prolifération est le taux très élevé de décès par arme à feu aux États-Unis, sans comparaison avec celui des autres pays développés. Environ 49 000 personnes sont mortes par balle en 2021, contre 45 000 en 2020, qui était déjà une année record. Cela représente plus de 130 décès par jour, dont plus de la moitié sont des suicides.

Le Congrès des États-Unis n’a pas adopté de loi ambitieuse depuis longtemps, nombre d’élus étant sous l’influence de la puissante National Rifle Association (NRA), le premier lobby américain des armes. Le maire de Kansas City, qui était présent avec sa famille lors de la parade, a dit être « en colère ». Pour lui, une parade pour célébrer une victoire au Super Bowl, « c’est un jour dont beaucoup de gens espèrent se souvenir pour le reste de leur vie ; et ce dont ils ne devraient pas avoir à se souvenir, c’est de la menace posée par la violence par arme à feu ».

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