Fundão au Portugal, 26 000 habitants, 73 nationalités

“Fundão, la terre où les nationalités poussent comme des cerises”, titre cette semaine le Notícias Magazine. Un clin d’œil à la culture agricole locale : la plupart des fruits produits au Portugal proviennent de cette petite ville de l’intérieur du pays, située au sud de la Serra da Estrela. Mais c’est aux cultures autrement diverses de ses nouveaux habitants, parfois venus de loin (Afghanistan, Inde, Pakistan, Ukraine, Soudan, Timor, Brésil…), que s’intéresse l’hebdomadaire.

À la une, des grappes de ces gens aux visages bigarrés posent au milieu des cerisiers qui, chaque année lors de la période de floraison, entre la fin de mars et le début d’avril, couvrent d’un manteau blanc les montagnes alentour. Pas moins de 73 nationalités sont désormais recensées au sein des 26 000 habitants de Fundão. Parmi les étrangers, on trouve “des retraités, des travailleurs hautement qualifiés, des étudiants, des agriculteurs, des industriels, des techniciens et même des créateurs d’entreprise”.

Objectif : l’intégration complète

Beaucoup ont transité par le Centre des migrations. Depuis son ouverture, cet ancien séminaire a accueilli plus de 750 migrants, dont un tiers de réfugiés, notamment de l’Aquarius, le bateau humanitaire. Parmi eux, 125 sont aujourd’hui autonomes – l’intégration complète constitue précisément l’objectif final de cette structure d’accueil. La plupart ont d’abord répondu à des besoins de main-d’œuvre dans des exploitations agricoles et travaillent aujourd’hui dans l’industrie ou la technologie, notamment pour la multinationale française Capgemini.

Une réalité dont se félicite Paulo Fernandes, maire depuis 2012 et acteur majeur de l’affirmation de Fundão comme “terre d’accueil”, d’où est d’ailleurs originaire António Guterres, l’actuel patron de l’ONU. Mais le multiculturalisme désormais visible de la ville, “un mélange de nations, de langues et de croyances”, ne va pas sans quelques “problèmes”, constate l’hebdomadaire. Les aides dont bénéficient les étrangers délient certaines langues. “Nous ne sommes pas le parking de l’ONU ni un pays riche”, s’agace un habitant.

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