Frida Kahlo et Léon Trotski : leur idylle sous le soleil mexicain

Un portrait de l'artiste Frida Kahlo lors d'une exposition à Montréal (Canada), en juillet 2022.   - Credit:David Himbert /Hans Lucas via AFP
Un portrait de l'artiste Frida Kahlo lors d'une exposition à Montréal (Canada), en juillet 2022. - Credit:David Himbert /Hans Lucas via AFP

Elle aborde la trentaine, il a 58 ans… Elle peint pour oublier la souffrance, après un terrible accident de la circulation qui a failli l'emporter, plus jeune. Il est aux abois, pourchassé par les tueurs de Staline, qui veut la peau de ce rival trop populaire.

Comme deux rescapés qui connaissent l'urgence de la vie, ils vont se reconnaître, se séduire, s'aimer pendant quelques mois sous le soleil du Mexique, là où Frida Kahlo vit aux côtés du peintre mondialement connu Diego Rivera. Là où Léon Trotski a trouvé asile avec sa femme, Natalia, à la fin des années 1930.

Trotski sait ses jours comptés. Les agents du NKVD, la police secrète soviétique, sont à ses trousses. Grande figure de la Révolution de 1917 et fondateur de l'Armée rouge, il s'est officiellement opposé au régime de Staline, qui l'a banni d'URSS. Exilé en Turquie, puis en France et en Norvège, le leader communiste reste encombrant.

Il doit s'éloigner de l'Europe et finit par demander asile au Mexique. Le président de la République est un ami du peintre Rivera, militant trotskiste. La demande est acceptée, à condition que le révolutionnaire ne se mêle pas de politique sur le territoire.

Approche directe et crue

Voilà comment Trotski et son épouse viennent s'installer chez les Rivera, en janvier 1937, dans la banlieue de Mexico. La fameuse Casa Azul est transformée en camp retranché, murs consolidés, policiers en faction, personnel trié sur le volet… Diego Rivera va même jusqu'à acheter la maison vois [...] Lire la suite