« French Tech » : les défenseurs du français attaquent l’État en justice

Emmanuel Macron s'exprime lors du sommet « Choose France », en juillet 2022 à Versailles.  - Credit:Ludovic Marin - Pool - AFP
Emmanuel Macron s'exprime lors du sommet « Choose France », en juillet 2022 à Versailles. - Credit:Ludovic Marin - Pool - AFP

Bye-bye les start-up de la French Tech, bonjour les jeunes pousses de la Technologie française ? Si l'association Francophonie Avenir (Afrav) gagne le procès qu'elle intente à l'État français, ce jeudi 22 septembre devant le tribunal administratif de Paris, plusieurs marques et labels de premier plan, à connotation anglophone, devront se trouver d'urgence une traduction en français. Sur la sellette avec la « French Tech » : le label « Next 40 », décerné à des entreprises technologiques prometteuses, le nom du sommet « Choose France », qui réunit chaque année des dirigeants de grandes entreprises étrangères et françaises, mais aussi le « Health Data Hub », la plateforme de données de santé française.

Autre accusé : le « French Impact », l'accélérateur d'innovation sociale et environnementale du ministère de la Transition écologique et solidaire. Arme juridique brandie par l'association : la loi Toubon de 1994, qui impose un certain nombre de règles pour privilégier l'usage du français. Mais par quels termes l'association requérante propose-t-elle de remplacer toutes ces marques, dont certaines sont devenues emblématiques ? « Ce n'est pas notre problème, répond le président de l'Afrav, Régis Ravat. Notre travail, c'est de faire respecter la loi. À eux de trouver le bon slogan. »

Notre travail, c’est de faire respecter la loi.Régis Ravat, le président de l'Afrav

« Contre l'hégémonie de l'anglais »

L'homme qui s'attaque ainsi, avec sa petite association, à l'anglo [...] Lire la suite