Frappes israéliennes sur Rafah: l'Algérie prépare une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU

L'Algérie prépare un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU "pour arrêter le massacre à Rafah", a annoncé ce mardi 28 mai son ambassadeur à l'issue d'une réunion d'urgence du Conseil à huis clos. "L'Algérie va faire circuler cet après-midi un projet de résolution sur Rafah (...) Ce sera un texte court, un texte clair, pour arrêter le massacre à Rafah", a déclaré Amar Bendjama à la presse.

Alger avait réclamé ce lundi cette réunion d'urgence du Conseil, au lendemain d'une frappe israélienne nocturne à Rafah qui a mis le feu à des tentes occupées par des Palestiniens dans un camp de déplacés, faisant 45 morts et 249 blessés selon le ministère de la Santé à Gaza.

"Des vies sont en jeu"

Depuis, la Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mardi la mort de 21 personnes dans une autre frappe israélienne sur un camp de déplacés dans le sud du territoire palestinien.

L'ambassadeur algérien n'a pas précisé quand il espérait pouvoir mettre au vote le projet de résolution.

"Nous espérons que ça pourra être fait aussi vite que possible parce que des vies sont en jeu", a commenté l'ambassadeur chinois Fu Cong, espérant un vote dès cette semaine.

"Il est grand temps que ce Conseil agisse et adopte une nouvelle résolution", a plaidé de son côté avant le début de la réunion l'ambassadeur français Nicolas de Rivière, mettant lui aussi en avant une "question de vie ou de mort".

Depuis l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre et le début des représailles israéliennes dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité peine à parler d'une seule voix.

Après deux résolutions principalement centrées sur l'aide humanitaire, il avait finalement exigé fin mars un "cessez-le-feu immédiat"; un appel précédemment bloqué plusieurs fois par les États-Unis, alliés d'Israël, qui s'étaient cette fois abstenus. Interrogé sur le projet de texte algérien, l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a indiqué attendre de le voir. "Et après nous y réagirons".

Article original publié sur BFMTV.com