Frappe israélienne sur Rafah: le Conseil de sécurité de l'ONU va se réunir en urgence ce mardi
Israël multiplie les frappes sur Rafah malgré les condamnations de son bombardement meurtrier contre un camp de déplacés local qui a poussé le Conseil de sécurité de l'ONU à convoquer une réunion d'urgence sur la situation dans ce secteur de Gaza ce mardi 28 mai.
De leur côté, l'Espagne, la Norvège et l'Irlande vont reconnaître dans la journée l'État de Palestine lors d'une conférence de presse à Bruxelles, une annonce faite la semaine dernière et qui avait suscité l'ire d'Israël.
L'ONU demande une enquête "complète et transparente"
Sur le terrain, de nouvelles frappes aériennes et des tirs ont eu lieu ce mardi 28 mai dans le centre et l'ouest de Rafah, ville à la pointe sud de la bande de Gaza où les militaires ont entamé, au début du mois, une opération terrestre.
Ces nouveaux bombardements interviennent dans le sillage d'une vague internationale de condamnations d'une frappe à Rafah, qui a fait dimanche soir 45 morts et 249 blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza, et mis le feu à des tentes occupées par des Palestiniens dans un camp de déplacés.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a regretté "un accident tragique". L'armée israélienne a dit enquêter sur la mort de victimes civiles après avoir dit, dans un premier temps, avoir ciblé deux hauts responsables du Hamas avec des "munitions précises".
Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence ce mardi après-midi, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques. Cette réunion à huis clos a été demandée par l'Algérie, membre non permanent du Conseil, ont précisé plusieurs de ces sources.
L'ONU a demandé une enquête "complète et transparente" sur le bombardement de Rafah.
La frappe meurtrière sur Rafah est intervenue deux jours après une décision de la Cour internationale de justice, la plus haute juridiction de l'ONU, qui avait ordonné vendredi à Israël de suspendre ses opérations à Rafah.
Selon l'ONU, cette opération avait déjà poussé, en près de trois semaines, quelque 800.000 Palestiniens à la fuite, forçant ainsi des personnes qui avaient tenté de trouver refuge à Rafah plus tôt dans la guerre à se déplacer à nouveau.