Frank Drake, "père" des recherches sur les intelligences extraterrestres, est mort à 92 ans

Connu pour avoir initié les programmes d’écoutes de signaux extraterrestres, le radioastronome américain fut aussi à l’origine de plusieurs messages à destination d’éventuels aliens. Il élabora également une formule, toujours utilisée aujourd’hui, visant à quantifier le nombre de civilisations potentiellement détectables dans la Galaxie.

"Géant dans la vie, mon père laisse un vide gigantesque (…). Ad astra mon cher papa, les étoiles sont chanceuses". C’est sur son internet que Nadia Drake, fille du célèbre astronome américain Frank Drake, a annoncé la mort du scientifique. Il s’est éteint le 2 septembre 2022 de causes naturelles, à l’âge de 92 ans, à son domicile d’Aptos en Californie. Et laisse un héritage immense, dans le domaine de la radioastronomie comme dans celui des recherches visant à détecter et communiquer avec d’éventuelles civilisations extraterrestres – plus connues sous l’acronyme SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence).

Des études pionnières en planétologie

Après un doctorat obtenu en 1955 à l’université Harvard, Frank Drake avait décroché son premier poste à l’Observatoire américain de radioastronomie de Green Bank, en Virginie occidentale. Il utilisa celui-ci pour cartographier le centre de la Voie lactée. Et en planétologie, mena des études pionnières sur l’ionosphère et la magnétosphère de la géante gazeuse Jupiter, mais aussi sur l’atmosphère et la surface brûlante de notre voisine Vénus.

Créatif et très audacieux, Frank Drake entreprit également, dès la fin des années 1950, d’utiliser des radiotélescopes pour détecter des ondes produites par des civilisations d’un niveau technologique comparable ou plus avancé que la nôtre. Alors que l’attention de ses collègues était déjà braquée sur de possibles signes de vie sur la planète Mars, il voyait donc beaucoup plus loin. Et lança ainsi, en 1960, un programme d’observations ciblant deux étoiles d’une masse semblable au Soleil, Tau Ceti et Epsilon Eridani, situées à quelque 11 années-lumière de la Terre.

La rencontre avec Carl Sagan

Baptisé Ozma (du nom de la princesse du pays d’Oz inventé par l’écrivain américain Frank Baum), ce programme mobilisa des ressources financières modestes, ne dura qu’une vingtaine de jours et se révéla infructueux. Mais c’était la première tentative visant à réceptionner des signaux émis par de p[...]

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