France-Écosse : un match déjà décisif avant la Coupe du monde de rugby 2023

Surpassés par des Irlandais au sommet de leur forme lors de deuxième journée, le XV de France devait impérativement digérer cette première défaite depuis juillet 2021 avant d’affronter l’Écosse.
PAUL ELLIS / AFP Surpassés par des Irlandais au sommet de leur forme lors de deuxième journée, le XV de France devait impérativement digérer cette première défaite depuis juillet 2021 avant d’affronter l’Écosse.

RUGBY - La rencontre entre le XV du Chardon et le XV du Coq aura une saveur bien particulière à six mois du Mondial de rugby. Le centième match de l’histoire entre les deux nations ce dimanche 26 février sera déjà décisif puisqu’une défaite priverait définitivement les Bleus d’un nouveau titre dans le Tournoi des Six Nations.

Dépassée par une vague verte à Dublin (32-19) deux semaines plus tôt, l’équipe de France restait pourtant sur 14 matchs consécutifs sans défaite et un Grand chelem glané après douze ans de disette. Les joueurs de Fabien Galtier auront donc fort à faire face à des Écossais en pleine forme, et bien placés pour prétendre à la victoire finale cette année.

Un match couperet

Face à la sélection portée par Gregor Townsend, les coéquipiers d’Antoine Dupont n’auront pas le droit à l’erreur. L’espoir d’un deuxième Grand chelem en deux ans s’étant évaporé après la défaite contre l’Irlande, il reste encore une chance aux Français de gagner le tournoi.

Avec une victoire et une défaite, le moindre faux pas des Bleus signerait d’office la fin des espoirs pour la France, actuellement quatrième du tournoi, après deux journées sur cinq. Tout l’inverse des Écossais de Finn Russell, déjà vainqueurs de l’Angleterre (23-29) sur ses terres lors de la première journée et intouchables contre le Pays de Galles (35-7) la semaine suivante. Une double victoire en ouverture du tournoi qui n’était plus arrivée depuis 1996 pour l’Écosse, qui peut encore rêver de Grand Chelem.

« Je ne pense pas qu’on soit favoris. Ils ont pris dix points en deux matches : ils viennent ici, au Stade de France, où ils ont déjà gagné », a d’ailleurs averti le talonneur de Castres Gaëtan Barlot mercredi en conférence de presse. D’ailleurs l’Écosse est « la seule équipe qui nous a battus deux fois dans le Six Nations en trois ans » en 2020 et en 2021, a rappelé le lendemain Laurent Labit, l’entraîneur des Bleus en charge de l’attaque.

Les Gallois et les Italiens, eux, sont déjà éliminés de la liste des prétendants à la victoire. La France, quant à elle, affiche un nombre de points inférieur à son éternel rival anglais, troisième avec un point de plus que la France. L’occasion parfaite pour se remobiliser et entamer comme il se doit la dernière ligne droite avant la préparation de la Coupe du monde, organisée en France.

Objectif Coupe du monde

L’horizon d’une Coupe du monde à domicile en septembre prochain trotte évidemment dans toutes les têtes bleues. Tout comme l’espoir de remporter pour la première fois de son histoire le seul titre majeur qui manque encore au XV de France. Malgré trois finales disputées et perdues.

L’événement, qui aura lieu en France du 8 septembre au 28 octobre, s’annonce comme l’objectif ultime des Bleus. D’où l’importance de réaliser en début d’année un tournoi des Six Nations à la hauteur pour préparer au mieux ce Mondial qui débutera d’ailleurs par un explosif France/Nouvelle-Zélande en ouverture de la compétition.

Le moment est donc venu de se rassurer, de retrouver ses marques et ses repères collectifs. D’autant plus qu’en cas de victoire ce dimanche, la France ne sera pas encore tirée d’affaire et devra, deux semaines plus tard, affronter l’Angleterre à Twickenham. Une affiche de prestige, toujours disputée à fond par le XV de la Rose, bien qu’il soit en pleine période de reconstruction. Aux Français de retrouver la flamme de 2022, pour espérer débuter la Coupe du monde 2023 sous les meilleurs auspices.

« On joue tous les matchs pour les gagner et si on ne fait pas un deuxième Grand chelem consécutif cette année, on défendra néanmoins notre titre jusqu’au bout. On veut y croire », promet en tout cas le flanker des Bleus, François Cros, avant d’affronter l’Écosse.

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