François Ruffin attaque de nouveau le géant du luxe LVMH en justice

François Ruffin, ici au salon de l’Agriculture le 27 février 2024
Henrique Campos / Henrique Campos / Hans Lucas via François Ruffin, ici au salon de l’Agriculture le 27 février 2024

JUSTICE - Le député sortant LFI François Ruffin a assigné en justice et réclame un euro symbolique au géant du luxe LVMH pour l’avoir espionné pendant le tournage de son film Merci patron, a-t-on appris mardi 18 juin de source judiciaire, confirmant une information du Canard Enchaîné.

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Une première audience doit avoir lieu le 12 novembre dans cette procédure civile qui porte sur des faits d’atteinte à la vie privée et d’espionnage, mais aussi d’atteintes au droit d’auteur, du fait de la captation illicite du film dénoncée par François Ruffin, a précisé cette source.

Le réalisateur et militant LFI a assigné LVMH le 17 mai, après avoir échoué à obtenir la condamnation pénale du groupe de luxe contre lequel il avait porté plainte en 2019 : celui-ci a préféré payer une amende de dix millions d’euros pour éviter des poursuites, dans le cadre d’une « convention judiciaire d’intérêt public » (Cjip) validée en décembre 2021.

François Ruffin a contesté en vain cette convention, jusque devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui a jugé sa requête irrecevable en mai 2023.

Dans sa plainte, le fondateur de Fakir dénonçait la « surveillance » dont il avait fait l’objet « pendant près de trois ans », à la demande de LVMH, par l’ancien patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini, surnommé « le Squale ».

Ces faits auraient eu lieu pendant qu’il tournait son film satirique sur le leader mondial du luxe et son patron milliardaire Bernard Arnault, œuvre récompensée en 2017 du César du meilleur documentaire.

Hasard du calendrier : c’est également en novembre, à partir du 13 précisément, que Bernard Squarcini sera jugé en correctionnelle à Paris, soupçonné d’avoir profité de ses réseaux policiers pour obtenir informations confidentielles et privilèges au bénéfice d’intérêts privés, notamment ceux de Bernard Arnault.

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