Formule 1 : le Grand Prix de Las Vegas s’annonce mal après le descellement d’une plaque d’égout

FORMULE 1 - Ils n’auront été en piste que pendant dix petites minutes. Alors que Las Vegas retrouve pour la première fois depuis les années 1980 un Grand Prix de Formule 1, les doutes sont nombreux quant à la valeur sportive de l’événement. Certains pilotes, en tête desquels le champion du monde Max Verstappen, l’ont clamé haut et fort. Et ce ne sont pas leurs premiers tours de piste qui vont leur donner tort, comme vous pouvez le constater dans notre vidéo en tête d’article…

Jeudi 16 novembre au soir heure du Nevada, et au petit matin ce vendredi 17 à Paris, la première séance d’essais libres, au cours de laquelle les pilotes découvrent traditionnellement le circuit, a ainsi été écourtée. Et de quelle manière ! À cause d’une plaque d’égout descellée, plusieurs voitures ont été endommagées et ont provoqué l’interruption de la séance après seulement dix minutes.

Des équipes furieuses après l’incident

« C’est inacceptable », a lancé après l’incident Frédéric Vasseur, le patron français de Ferrari. À l’origine de sa colère, les dommages subis par le bolide de l’Espagnol Carlos Sainz Jr., qui a roulé sur la plaque provoquant un nuage de fumée et d’étincelles. « La monoplace est complètement endommagée, son moteur, sa batterie… Ça nous coûte une fortune. » Et d’aller jusqu’à affirmer que l’équipe italienne ne participerait pas à la seconde séance d’essais, dernière occasion de rouler hors compétition avant les qualifications puis la course.

Même mésaventure pour Esteban Ocon, l’un des deux pilotes français d’Alpine. Son écurie a annoncé que sa voiture avait subi d’importants dégâts et qu’elle devrait remplacer son châssis. Les organisateurs ont, dans la foulée de l’interruption, annoncé qu’ils vérifieraient toutes les plaques d’égout présentes sur le circuit urbain de « Vice City ».

Des précédents ces dernières années

L’Autrichien Toto Wolff, figure majeure de la Formule 1 à la tête de la puissante équipe Mercedes, qui a longtemps régné sans partage dans le sillage de Lewis Hamilton, a en revanche botté en touche. Répondant sèchement à la question d’un journaliste sur ce fiasco, il a répondu que l’épisode de la plaque d’égout n’était pas une « tâche » et que « tout serait oublié » dès le lendemain.

On peut mettre à son crédit qu’un tel incident n’est pas une première en Formule 1. En 2019, le Britannique George Russell, qui pilotait alors pour Williams, était également entré en contact avec une plaque d’égout durant les essais du Grand Prix d’Azerbaïdjan. Une course qui n’a visiblement pas été pénalisée par ces péripéties et qui demeure un rendez-vous annuel sur le circuit. Deux ans plus tôt, c’est le Français Romain Grosjean qui avait connu un accident similaire en Malaisie, voyant une de ses roues s’arracher au contact d’une plaque.

À Las Vegas, les officiels espèrent rattraper le coup au cours de la seconde séance d’essais libres, qui doit durer 90 minutes au lieu des 60 habituelles pour compenser l’échec de la première. Alors qu’elle était au départ prévue à 9 heures, heure de Paris, elle a d’abord été décalée à 11 heures, puis d’une demi-heure supplémentaire. Soit un départ aberrant à 2 h 30 du matin heure locale, ce qui ne devrait pas calmer les critiques.

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