Formule 1 : à Bahreïn, Red Bull et Max Verstappen veulent déjà s’installer sur le trône

Double champion du monde en titre en Formule 1, Max Verstappen (Red Bull) pourrait bien être très au-dessus de la concurrence cette saison. Premiers éléments de réponse avec le Grand prix de Bahreïn ce dimanche 5 mars.
Double champion du monde en titre en Formule 1, Max Verstappen (Red Bull) pourrait bien être très au-dessus de la concurrence cette saison. Premiers éléments de réponse avec le Grand prix de Bahreïn ce dimanche 5 mars.

FORMULE 1 - Qui pour tenir tête à « Super Max » ? Cette année encore, le double champion du monde de Formule 1 Max Verstappen semble être le favori logique à sa propre succession, alors qu’il remet son titre en jeu dès ce dimanche 5 mars à l’occasion du premier grand prix de la saison disputé sur le circuit de Sakhir, à Bahreïn.

Mais verra-t-on quand même des signes d’un championnat « plus serré » en haut de la hiérarchie ? Ferrari et Mercedes vont-elles tenir tête à des Red Bull ultra-dominantes la saison dernière ? L’écurie Alpine, 100 % française cette année, se démarquera-t-elle ? Aston Martin peut-elle briller avec sa nouvelle recrue star, Fernando Alonso ? Autant de questions qui trouveront leurs premiers éléments de réponse dès ce dimanche.

Lors des essais de présaison déjà disputés à Bahreïn la semaine dernière, Red Bull s’est largement placée aux avant-postes. De bon augure pour l’écurie championne en titre chez les constructeurs, un peu moins pour ses concurrents. Vice-champion du monde avec l’écurie Ferrari la saison dernière, le Monégasque Charles Leclerc reste aujourd’hui le mieux placé pour tenir tête à la Red Bull RB19 qui a toutefois « l’air très performante », du propre aveu du pilote monégasque.

Derrière Verstappen, Ferrari en embuscade

L’an dernier, Red Bull, Verstappen et son coéquipier Sergio Pérez ont quasiment tout raflé en piste au fil des 22 Grands prix. Régulièrement devancée en qualifications par Ferrari, revenue en force en 2022, c’est surtout en course que l’écurie autrichienne a montré toute la puissance de ses monoplaces (un rien aidée par les errements de sa rivale italienne) : 17 victoires en 2022, dont 15 rien que pour Verstappen, ce qui constitue un record absolu en une saison. Et derrière le Néerlandais, Sergio Perez reste une valeur plus que sûre pour Red Bull.

Cette année, 23 courses attendent les pilotes, à commencer par un circuit inaugural de Bahreïn qui a la particularité de ne jamais sourire au tenant du titre Verstappen. Celui-ci ne s’est encore jamais imposé sur le premier GP d’une saison, ni sur le circuit de Sakhir. De quoi laisser des miettes d’espoir à Charles Leclerc et l’Espagnol Carlos Sainz, bien décidés à concrétiser les efforts de Ferrari pour revenir sur le devant de la scène, même si les deux Red Bull s’élanceront des deux premières places ce dimanche, après une qualif’ triomphale.

Grande discussion entre le pilote néerlandais Max Verstappen et le Monégasque de Ferrari Charles Leclerc, lors d’une conférence de presse avant le premier GP de la saison, à Bahreïn.
Grande discussion entre le pilote néerlandais Max Verstappen et le Monégasque de Ferrari Charles Leclerc, lors d’une conférence de presse avant le premier GP de la saison, à Bahreïn.

L’an passé, trop souvent victime de ses erreurs de stratégie et des problèmes de fiabilité, sans parler des (trop) nombreuses fautes de pilotage de Leclerc et Sainz, la Scuderia n’avait pas rivalisé bien longtemps face à la surpuissante équipe autrichienne. La course de dimanche devrait donc donner de précieuses indications sur les ambitions de Ferrari pour retrouver son aura d’antan.

« Équipe de France » de F1

Portée en 2023 par les Normands Esteban Ocon et Pierre Gasly, Alpine F1 Team (anciennement Renault) rêvera en bleu cette saison en Formule 1, avec l’objectif de faire briller son « équipe de France » de F1.

S’ils se connaissent depuis l’enfance, c’est la première fois qu’Ocon et Gasly feront équipe au plus haut niveau. Après avoir grandi ensemble en karting, la paire tricolore reste aujourd’hui discrète sur sa relation personnelle depuis l’annonce en septembre de l’arrivée de Gasly chez Alpine, en provenance d’AlphaTauri, écurie petite sœur de Red Bull. Si ces dernières semaines « ont été intenses », reconnaît Ocon, « tout se passe bien », assure-t-il.

Et l’objectif est clair cette saison pour Alpine : assurer son quatrième rang au championnat des constructeurs, avec l’espoir de tutoyer les trois premières places chez les constructeurs. Quant à Ocon et Gasly, ils ont chacun remporté un Grand Prix au cours de leur carrière. Reste à savoir si une première place viendra embellir une saison qui s’annonce plutôt prometteuse pour l’écurie privée de victoire depuis 2021.

Et pour réaliser les nouvelles ambitions d’Alpine qui espère lutter pour les podiums -et les victoires- d’ici 100 courses, c’est Pierre Gasly qui a été choisi comme leader (provisoire ?) de l’équipe 100 % française. Un rôle qu’il devra batailler pour conserver, après par exemple s’être classé dernier de la qualification de ce samedi quand Esteban Ocon décrochait la 9e place.

Mercedes et Aston Martin, les grandes inconnues

On l’oublierait presque mais Mercedes, 3e du championnat en 2022 malgré la présence de la légende Lewis Hamilton et d’un immense espoir en la personne de George Russell, espère bien entamer son retour sur le devant de la scène, après une saison dure à encaisser à cause des nouvelles réglementations.

En effet, l’octuple championne du monde chez les constructeurs depuis 2014 s’est débarrassée du marsouinage lié aux nouvelles règles de 2022 (un phénomène aérodynamique faisant rebondir les monoplaces) qui avait donné du fil à retordre la saison dernière à ses pilotes, notamment Lewis Hamilton. Et étonnamment, c’est son jeune coéquipier George Russell qui avait eu le moins de difficulté pour s’habituer à la monoplace et ainsi réaliser de relatives bonnes performances pour sa première saison chez l’écurie allemande.

Une voiture fiable et réglée rapidement, c’est le défi de l’écurie Mercedes cette saison, si elle espère rivaliser avec les monoplaces bien plus performantes des écuries Ferrari et Red Bull.
Une voiture fiable et réglée rapidement, c’est le défi de l’écurie Mercedes cette saison, si elle espère rivaliser avec les monoplaces bien plus performantes des écuries Ferrari et Red Bull.

À Bahreïn, Hamilton espère donc débloquer son compteur de victoires, qui n’a plus évolué depuis 2021. En effet, l’an dernier, le pilote de 38 ans a connu sa première saison blanche depuis 2007. Cette saison, tout dépendra donc de la capacité des deux pilotes et de leur écurie pour régler leur voiture suffisamment tôt pour tenir la cadence.

D’autant qu’une meute de poursuivants attend la moindre erreur des Mercedes, à commencer par Aston Martin et sa nouvelle recrue très performante pour l’instant : le double champion du monde espagnol Fernando Alonso, tout juste débarqué de l’écurie Alpine et déjà 5e des qualifications à Bahreïn ce samedi.

Le vétéran espagnol a d’ailleurs fait forte impression lors des essais, plaçant régulièrement sa monoplace à la hauteur des meilleures. « On aura besoin de quelques Grands prix avant d’exploiter au maximum notre potentiel », a prédit le nouveau coéquipier de Lance Stroll. Un motif d’espoir et de surprise pour le scénario de la saison à venir.

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