Football féminin: la coach de Chelsea déplore l'absence de femmes sur les banc, "un problème majeur"
Parmi les 12 clubs du championnat féminin anglais, la Women's Super League, seulement quatre femmes sont sur le banc. Parmi elles, la plus emblématique reste Emma Hayes, coach de Chelsea, qui reste sur quatre titres de champion consécutifs depuis 2020. Elle fait partie des 21 femmes en Angleterre qui possède une licence Uefa Pro. Mais pour la coach de 47 ans, ce n'est pas assez.
"Nous avons beaucoup de travail à faire pour combler ce fossé. Nous devons reconnaître que les opportunités sont rares. Nous devons réfléchir à différents moyens d'éduquer les femmes dès leur plus jeune âge", a-t-elle déclaré à la BBC. Ce manque de femmes dans le football féminin est "un problème majeur" pour la future sélectionneure des États-Unis, qui invite le football à "trouver des moyens plus créatifs" pour y remédier.
"Les salaires dans le football féminin sont insignifiants"
"Il faut compter environ 10.000 livres sterling (11.700 euros) pour obtenir une licence pro. Et les salaires dans le football féminin sont insignifiants par rapport à ceux du football masculin. Nous devons penser à former les joueuses beaucoup plus tôt dans leur carrière, peut-être même pendant les pauses internationales où il y a plus de temps libre, les soutenir pour qu'elles puissent suivre la formation d'entraîneur. Nous devons consacrer plus d'argent aux entraîneurs, pas seulement au football féminin, mais aux entraîneures en général", poursuit-elle.
Après le licenciement de Melissa Phillips à Brighton la semaine dernière, Carla Ward (Aston Villa), Rehanne Skinner (West Ham) et Lauren Smith (Bristol City) sont les seules autres entraîneures de la WSL, aux côtés de Hayes, qui vit ses derniers mois sur le banc des Blues. Après 13 trophées majeurs et 11 ans à Chelsea, la technicienne de 47 ans va devenir l'entraîneure la mieux payée dans le monde en devenant la sélectionneure des États-Unis, quadruples championnes du monde. Lors du dernier Mondial l'été dernier en Océanie, Alex Morgan et ses coéquipières, alors entraînées par Vlatko Andonovski, avaient été éliminées en huitièmes de finale par la Suède à l'issue des tirs au but, leur pire résultat dans une Coupe du monde.